Ce week-end marque la fin d'un mouvement unitaire anti-libéral sensé, les cons dirigeront toujours le monde en 2007. Il faut que je m'y fasse.
Pour me consoler "elle" m'offre un concert de Jarvis Cocker à Londres la semaine prochaine.
10.12.06
4.9.06
(F)rance
C’est donc ainsi que ce fini l’été sur une question d’identité. Une identité sociale plus que personnelle. Si de la dernière je ne m’en préoccupe plus depuis bien longtemps, la première me revient depuis quelques mois souvent à la gueule. Et cet été bien plus violemment que d’habitude.
Alors que pour le reste de l’humanité, je suis un type passionné et combatif qui multiplie les projets culturels et qui les mènera un jour à bout. Pour l’administration, je suis un chercheur d’emploi. Pour le gouvernement et les nantis un assisté, un poids mais surtout un simple chiffre qu’il faudrait faire disparaître. Pour les patrons, je suis au mieux une ressource humaine qui coûte beaucoup trop cher (le smic) au pire un type qui ne travaille pas, donc qui ne veut pas travailler, c’est-à-dire un chômeur. L’incroyable étant que cette minorité sociale (le gouvernement, les nantis et les patrons) a une force de persuasion certaines fois plus efficace que les encouragements de mon entourage. Mon identité sociale, c’est d’appartenir –malgré mes côtés individualistes- à la communauté de Château Rouge. Une identité sociale dont la notoriété est quasi-mondiale de Paris jusqu'à Montpellier, de Bamako à Point à Pitre. Pour beaucoup si je ne suis pas noir, le simple fait de vivre dans ce quartier fait de moi un africain. J’en tire une certaine fierté.
Cet été plus que les autres je me suis donc pris violemment cette identité en pleine face. Surtout à l’occasion des travaux d’aménagements décidés par la mairie de Paris, histoire de construire le Grand Paris. Figurez vous que les socialistes ont décidés de "civiliser" mon quartier. C’est en tout cas ce qu’ils ont permis d’inscrire sur les écriteaux. Charmant. Apparemment l’occupation du quartier par les forces de police et les CRS ne suffisant plus, la mairie a décidé de tout casser pour reconstruire un monde civilisé. Pourquoi tant de flics alors que la plupart n’ont rien d’autre à faire que draguer les filles ? Pourquoi faire passer l’idée aux habitants de ce quartier qu’ici ce n’est pas chez eux ? qu’ils ne sont pas "civilisés" ? Pourquoi si ce n’est finalement pour bien montrer que la France qu’elle soit socialiste ou de droite est un pays raciste. Un ancien pays colonisateur complice de génocides en Afrique et en Europe.
Comme je suis noir, je suis juif. Une identité sociale que je ressens sans pour autant l’être. Ces dernières années plus qu’avant...Cupidon? sans doute mais pas seulement... Cet été être juif n’était pas forcément chose facile. La lecture de "Souvenirs obscurs d’un Juif polonais en France" (Pierre Goldman j'y viendrai) dans le métro m’a bien fait comprendre qu’après les massacres de civils commis par Etat qui se dit Juif au Liban, les juifs ici sont mal vus. La belle affaire, l’excuse est trop belle pour nos habitudes antisémites. La France n’est pas la petite sœur de l’Eglise pour rien. Les Catholiques ont une longue tradition antisémite. Au Vatican les jeunesses hitlériennes ont leur représentant. A Paris, Bertrand Delanoë ne s’en formalise pas et vient de baptiser une place Jean Paul II. La séparation de l’Eglise et de l’Etat dans toute sa splendeur. Quant à moi je me lasse de vivre dans un pays qui s’affirme laïc mais dont les dirigeants stigmatisent les musulmans. Quant à moi je me lasse de vivre dans un pays qui s’affirme laïc mais dont la première dame de France célèbre la messe à l’Elysée.
Quant à moi je me lasse de ce pays qui dénonce régulièrement l’intolérance au moyen orient et aux Etats Unis mais qui n’a pas montré le meilleur des exemples ces dernières années. L’Histoire mal digérée, le chômage, le racisme, l’antisémitisme renforce le communautarisme qui renforce à son tour les préjugés. Je me sens donc las de toutes ces identités sociales que je dois assumer malgré moi. Au moment où l’utopie internationaliste ne se retrouve que dans les flux financiers, l’identité sociale avec l’ordre devient le principal thème de campagne électorale autant à droite qu’à gauche. On y parle aussi de "rupture" et de "révolution". Mais leur révolution autoritaire et identitaire ne sera jamais ma révolution. Ce soir, je me tire d’ici. Je ne me fais aucune illusion sur l’Angleterre, pays qui SI tout se passe bien sera mon pays d’adoption en 2007. "La France vous l’aimez, ou vous la quittez!" Nico…j’ai très envie de te prendre au mot.
Rendez vous vers le 11 septembre.
L'Identité - Les Têtes Raides & Bertrand Cantat.
Don't worry about the gouvernment - The Talking Heads
Paris, je ne t'aime plus - Léo Ferré
France - The Libertines
Alors que pour le reste de l’humanité, je suis un type passionné et combatif qui multiplie les projets culturels et qui les mènera un jour à bout. Pour l’administration, je suis un chercheur d’emploi. Pour le gouvernement et les nantis un assisté, un poids mais surtout un simple chiffre qu’il faudrait faire disparaître. Pour les patrons, je suis au mieux une ressource humaine qui coûte beaucoup trop cher (le smic) au pire un type qui ne travaille pas, donc qui ne veut pas travailler, c’est-à-dire un chômeur. L’incroyable étant que cette minorité sociale (le gouvernement, les nantis et les patrons) a une force de persuasion certaines fois plus efficace que les encouragements de mon entourage. Mon identité sociale, c’est d’appartenir –malgré mes côtés individualistes- à la communauté de Château Rouge. Une identité sociale dont la notoriété est quasi-mondiale de Paris jusqu'à Montpellier, de Bamako à Point à Pitre. Pour beaucoup si je ne suis pas noir, le simple fait de vivre dans ce quartier fait de moi un africain. J’en tire une certaine fierté.
Cet été plus que les autres je me suis donc pris violemment cette identité en pleine face. Surtout à l’occasion des travaux d’aménagements décidés par la mairie de Paris, histoire de construire le Grand Paris. Figurez vous que les socialistes ont décidés de "civiliser" mon quartier. C’est en tout cas ce qu’ils ont permis d’inscrire sur les écriteaux. Charmant. Apparemment l’occupation du quartier par les forces de police et les CRS ne suffisant plus, la mairie a décidé de tout casser pour reconstruire un monde civilisé. Pourquoi tant de flics alors que la plupart n’ont rien d’autre à faire que draguer les filles ? Pourquoi faire passer l’idée aux habitants de ce quartier qu’ici ce n’est pas chez eux ? qu’ils ne sont pas "civilisés" ? Pourquoi si ce n’est finalement pour bien montrer que la France qu’elle soit socialiste ou de droite est un pays raciste. Un ancien pays colonisateur complice de génocides en Afrique et en Europe.
Comme je suis noir, je suis juif. Une identité sociale que je ressens sans pour autant l’être. Ces dernières années plus qu’avant...Cupidon? sans doute mais pas seulement... Cet été être juif n’était pas forcément chose facile. La lecture de "Souvenirs obscurs d’un Juif polonais en France" (Pierre Goldman j'y viendrai) dans le métro m’a bien fait comprendre qu’après les massacres de civils commis par Etat qui se dit Juif au Liban, les juifs ici sont mal vus. La belle affaire, l’excuse est trop belle pour nos habitudes antisémites. La France n’est pas la petite sœur de l’Eglise pour rien. Les Catholiques ont une longue tradition antisémite. Au Vatican les jeunesses hitlériennes ont leur représentant. A Paris, Bertrand Delanoë ne s’en formalise pas et vient de baptiser une place Jean Paul II. La séparation de l’Eglise et de l’Etat dans toute sa splendeur. Quant à moi je me lasse de vivre dans un pays qui s’affirme laïc mais dont les dirigeants stigmatisent les musulmans. Quant à moi je me lasse de vivre dans un pays qui s’affirme laïc mais dont la première dame de France célèbre la messe à l’Elysée.
Quant à moi je me lasse de ce pays qui dénonce régulièrement l’intolérance au moyen orient et aux Etats Unis mais qui n’a pas montré le meilleur des exemples ces dernières années. L’Histoire mal digérée, le chômage, le racisme, l’antisémitisme renforce le communautarisme qui renforce à son tour les préjugés. Je me sens donc las de toutes ces identités sociales que je dois assumer malgré moi. Au moment où l’utopie internationaliste ne se retrouve que dans les flux financiers, l’identité sociale avec l’ordre devient le principal thème de campagne électorale autant à droite qu’à gauche. On y parle aussi de "rupture" et de "révolution". Mais leur révolution autoritaire et identitaire ne sera jamais ma révolution. Ce soir, je me tire d’ici. Je ne me fais aucune illusion sur l’Angleterre, pays qui SI tout se passe bien sera mon pays d’adoption en 2007. "La France vous l’aimez, ou vous la quittez!" Nico…j’ai très envie de te prendre au mot.
Rendez vous vers le 11 septembre.
L'Identité - Les Têtes Raides & Bertrand Cantat.
Don't worry about the gouvernment - The Talking Heads
Paris, je ne t'aime plus - Léo Ferré
France - The Libertines
9.8.06
THEY LIVE, JE SLEEP
C’est l’été et un peu partout c’est relâche, on parle de plage, de drague, de farniente et de vacances. Ici on évoque plus sûrement les conséquences de la politique libérale anglaise sur la musique, le chômage et la guerre. Bref, ça ne rigole pas trop ici. J’imagine que je passe pour un père la morale qui lance des regards sombres à chaque fois qu’on lance une vanne sur les fonctionnaires…Je me dois donc de vous laisser un peu tranquille et d’évoquer des choses anodines et futiles qui déterminent un peu ce qu’il doit se trouver dans nos cerveaux à cette époque de l’année. C’est là que le bât blesse car j’ai beaucoup de mal à écrire sur les merveilleux côtés de ces moments de bonheur que nous offrent ces bains de soleil sur la plage de Carnon, beaucoup de mal à faire une ode au lecteur Mp3 qui aura un jour la peau de mon système auditif. Se sont pourtant les deux futilités les plus réjouissantes pour moi. Je n’irais plus à Montpellier, en tout cas pas de sitôt. Il me reste donc à revenir sur cet objet métallique qui me permet certains jours de prendre le métro sans avoir envie de buter tout le monde….
Non, j’ai du mal à écrire, je le sens ça ne sera pas aujourd’hui que j’aurais le Goncourt. Les plus fidèles le savent…Quand je décide d’écrire n’importe quoi, j’y arrive encore mieux que lorsque je travaille vraiment un texte. Si j’écris mal, pour une fois, ce n’est pas pour dire du mal de Libération ni des socialistes et encore moins des patrons voire des punks qui occupent et saccagent les locaux de Matignon, l’Elysée et de la Place Beauvau. La déliquescence de la presse nationale et le niveau de nos élites en ce moment, je n’y fais pas très attention. C’est un peu ça l’été pour moi. L’été, de la France, je m’en contrebalance. Je n’arrive pas à écrire ces derniers temps pour d’autres raisons. Je suis bloqué car je ne sais pas parler de la musique, il me faut un prétexte. Je n’ai pas de prétexte, où disons que je n’ai pas encore digéré mes prétextes. Alors, au lieu de continuer à m’embrouiller dans des explications sur le pourquoi du comment je peine aujourd’hui (le mot "prétexte" répété trois fois…Atroce…) à m’offrir à vous, je préfère vous allécher en vous dévoilant les prétextes futurs qui me permettrons de vous faire découvrir (ou non) la musique qui me donne le courage de me lever chaque matin.
Non, j’ai du mal à écrire, je le sens ça ne sera pas aujourd’hui que j’aurais le Goncourt. Les plus fidèles le savent…Quand je décide d’écrire n’importe quoi, j’y arrive encore mieux que lorsque je travaille vraiment un texte. Si j’écris mal, pour une fois, ce n’est pas pour dire du mal de Libération ni des socialistes et encore moins des patrons voire des punks qui occupent et saccagent les locaux de Matignon, l’Elysée et de la Place Beauvau. La déliquescence de la presse nationale et le niveau de nos élites en ce moment, je n’y fais pas très attention. C’est un peu ça l’été pour moi. L’été, de la France, je m’en contrebalance. Je n’arrive pas à écrire ces derniers temps pour d’autres raisons. Je suis bloqué car je ne sais pas parler de la musique, il me faut un prétexte. Je n’ai pas de prétexte, où disons que je n’ai pas encore digéré mes prétextes. Alors, au lieu de continuer à m’embrouiller dans des explications sur le pourquoi du comment je peine aujourd’hui (le mot "prétexte" répété trois fois…Atroce…) à m’offrir à vous, je préfère vous allécher en vous dévoilant les prétextes futurs qui me permettrons de vous faire découvrir (ou non) la musique qui me donne le courage de me lever chaque matin.
En premier lieu, je reviendrais sur la vie de Pierre Goldman, "frère de" mais surtout journaliste de Libération le jour et braqueur de pharmacies la nuit pour La Cause. J’en profiterais dans la foulée ou beaucoup plus tard pour polémiquer sur le mythe de Mai et aborder l'amitié. J’irais ensuite, je l’espère, faire un tour chez les Fiery Furnaces et plus sûrement chez Rufus Wainwright, mon autre sex-symbol. Il me plaira d'ailleurs d'écrire une chronique sur La Hilton et Charles Fourier. Attendez vous au loin dans vos campagnes à entendre rugir les féroces paroles de Pulp. Ça sera sans doute le bon moment pour vous proposer mes théories sur les genres dans la musique populaire, histoire de faire la nique à Sad. Enfin dès que mon état festif sera au niveau, je reviendrais avec un plaisir certain sur mes fameuses chroniques "28 years party people".
Pour l’instant je préfère faire une pause, le temps d’enlever mon cerveau de la bouche et ainsi de revenir sur l’espace numérique en meilleur forme littéraire. Je ne pars pas en vacances, mais je prends de vacances. Bien sûr s’il se passe quelque chose ailleurs ou dans un autre endroit, je reprendrais ma plume armée, bien sur, de morceaux de musique. Pour le coup voilà de la pop qui vous donnera envie d’acheter le Figaro ou d’arborer un sourire très con, mais communicateur…Et ça fait du bien dès fois.
Pour l’instant je préfère faire une pause, le temps d’enlever mon cerveau de la bouche et ainsi de revenir sur l’espace numérique en meilleur forme littéraire. Je ne pars pas en vacances, mais je prends de vacances. Bien sûr s’il se passe quelque chose ailleurs ou dans un autre endroit, je reprendrais ma plume armée, bien sur, de morceaux de musique. Pour le coup voilà de la pop qui vous donnera envie d’acheter le Figaro ou d’arborer un sourire très con, mais communicateur…Et ça fait du bien dès fois.
Un peu de Champagne:
"The" Wampas - Quelle joie le Rock'n'Roll
Venus - Beautiful Days
Supergrass - Sex
Weezer - Island in the sun
Et de Barricades:
Chanson Plus Bifluorée - L'Internationale (des clowns)
Carlos Puebla - Hasta Siempre (je reviendrais, plus d'une fois, sur cette chanson.)
27.7.06
Bonobos

"La guerre, c'est la folie, la folie complète, sauf que cette folie est organisée. C'est la contradiction. Maintenant, la folie combat la folie. Lorsqu'il y a une loi, la loi est hypocrite: ça n'existe pas, la loi! (...) La seule loi qu'on ait, c'est sa propre loi, dans n'importe quelle armée. S'il tire, vous tirez. Si vous ne voulez pas tirer, vous ne tirez pas. C'est la seule chose que vous pouvez faire. Quand vous voyez un ennemi à cinquante mètres, en train de pisser, c'est à vous de décider et à personne d'autre. Il n'y a pas de loi selon laquelle on ne tire pas sur un homme en train d'uriner. Il n'y en a pas. Cette balle, faisant sa trajectoire dans l'air, n'a aucune conscience de stopper un pipi. Tout ça c'est rapide. Vous tuez pour survivre, mais quand vous tuez des civils, ce n'est pas une garantie de survie. Donc vous ne les tuez pas. Quand un homme devient fou, assez fou pour tuer des civils, il a sa propre loi, mais elle est mauvaise. C'est l'autre qui a raison."
Samuel Fuller, (Cinéaste, scénariste, journaliste, écrivain et ancien combattant).
"Il était une fois Samuel Fuller, Entretiens avec Jean Narboni et Noël Simsolo". Ramsay Poche Cinéma.
A propos du terrorisme:
"L'ampleur de la destruction dans une vision confuse et les conséquences de l'explosion donnent l'impression d'être un peu hors du propos. Le propos étant la bombe elle-même, son emplacement, sa mise à feu, voila le propos. Pas Brigid détruite au-delà de toute identification possible, pas la force de l'explosion envoyant les trente étudiants les plus proches de la voiture valser à dix ou douze mètres en l'air, pas les cinq étudiants tués sur le coup, deux d'entre eux par les éclats de métal projetés jusque dans le jardin et encastrés dans leur poitrine, pas l'autre morceau de la voiture qui au cours de son vole, a sectionné un bras, pas les trois étudiants qui ont été immédiatement aveuglés. Ce ne sont pas les jambes déchiquetées, les crânes défoncés, les gens saignés à mort en quelques minutes. L'asphalte arraché, les arbres calcinés, les bancs couverts de chair sanguinolente et en partie brûlée, tout ça n'a plus d'importance. Ce dont il est vraiment question, c'est: la volonté qu'il a fallu pour accomplir cette devastation et non le résultat, parce que le résultat, ce n'est que de la décoration."
Bret Easton Ellis, (brillant poseur américain).
"Glamorama", 10/18, domaine étranger.
A propos des Bonobos:
"On le sait plus proche de l'être humain que le chimpanzé commun, mais il se distingue par son organisation sociétale basée sur la conciliation plutôt que sur la domination. Les relations entre individus fonctionnent sur un mode égalitaire. Les conflits sont gérés de manière essentiellement non violente, où le sexe intervient comme une alternative à l'agressivité. Ainsi, il est courant qu'un membre du groupe pratique des actes sexuels dans le but de plaire à un autre membre ou pour réduire les tensions sociales (par exemple, un individu subordonné peut utiliser des actes sexuels pour calmer un autre individu plus fort ou plus agressif). Plus encore, la fréquence des rapports est pratiquement exceptionnelle dans le règne animal, et supérieure à celle de tous les primates. Pourtant, la femelle met un petit au monde environ tous les cinq ans, comme les chimpanzés.
La variété des pratiques est également surprenante puisqu'on peut y observer couramment des cas de sexualité orale, d'homosexualité, etc., ce qui permet de jeter un doute raisonnable sur le qualificatif de contraire à la nature qui est parfois appliqué à ces pratiques chez l'homme. Notons aussi qu'il s'agit du seul animal avec l'homme à pratiquer le coït ventro-ventral.
La société bonobo est interpellante car elle met à mal le mythe du grand singe tueur. En cela, elle dérange la théorie de l'évolution du modèle chimpanzé centré sur la domination masculine, la guerre, la chasse, l'emploi des outils."
Wikipédia.
Il ne reste qu'entre 10 000 et 25 000 Bonobos, l'Humain lui est en bonne santé avec ses 6 milliards 500 000 individus.
Why can't we be friends - War
Bonobo - M.
Jaures - Jacques Brel
La variété des pratiques est également surprenante puisqu'on peut y observer couramment des cas de sexualité orale, d'homosexualité, etc., ce qui permet de jeter un doute raisonnable sur le qualificatif de contraire à la nature qui est parfois appliqué à ces pratiques chez l'homme. Notons aussi qu'il s'agit du seul animal avec l'homme à pratiquer le coït ventro-ventral.
La société bonobo est interpellante car elle met à mal le mythe du grand singe tueur. En cela, elle dérange la théorie de l'évolution du modèle chimpanzé centré sur la domination masculine, la guerre, la chasse, l'emploi des outils."
Wikipédia.
Il ne reste qu'entre 10 000 et 25 000 Bonobos, l'Humain lui est en bonne santé avec ses 6 milliards 500 000 individus.
Why can't we be friends - War
Bonobo - M.
Jaures - Jacques Brel
21.7.06
Tsunami !
Mais où est donc passé Portishead ? La dernière fois que j’ai vu Beth Gibbons, elle était dans mes bras et c’est sans doute l’un des souvenirs les plus marquant de ma courte vie. C’était à Nyons, c’était en Suisse et il faisait chaud. Je reviendrais un jour sur mes tribulations de chevelu au pays du blanchiment... aujourd’hui il y a plus important. Beth Gibbons qui saute dans mes bras: voilà ce qui est important. Elle avait bu, assurément, mais elle était avant tout sur scène. L’un des plaisirs absurdes des groupes de rock, on le sait tous, est de sauter dans la foule. C’est ainsi que Beth Gibbons se jeta sur moi…et sur quelques autres, mais ça ce n’est pas très important. Ce qui est important c’est que ce fut la dernière fois que j’entendis parler de Portishead. C’était en 1998, le temps d’un concert et d’une dernière galette… quelques mois après. C’était un autre concert, plus classe sans doute mais moins rock’n’roll par contre. On pogotte pas sur Portishead au Roseland Ballroom de New York…A Nyons, oui !
Le but était différent.
New York c’est le genre d’endroit où l’on a envie d’y laisser une trace. En 1997, Geoff Barrow avait décidé de laisser celle de Portishead. Peu furent conviés et je ne fus pas de ceux-là. Pour une fois l’Histoire ne me prit pas en stop. Le Cd dans ma chaine hi-fi (toujours vivante aujourd’hui), je me projetais intérieurement les images. Magnifiques, évidemment mais je n’avais encore rien vu. Le 24 juillet 1997, des hommes réussirent à égaler ou en tout cas à approcher la maïstria de Stop Making Sense. C’est en tabassant un ami, quelques mois après, que je pus finalement me procurer la VHS du concert. (ceci est faux, le reste vrai.). 1h30, c’est mon plus long orgasme. Il était 22h30 à ma montre lorsque j’éjectais enfin. Post coïtum animal triste, depuis plus rien. Le bac en poche, la vie continue, les tours s’effondrent et toujours rien.
Est-ce à dire qu’avec l’argent du succès, le prolétariat s’embourgeoise ? que l’Histoire se répète ? Et que l’on pouvait persifler sur Massive Attack, Portishead finalement c’était du pareil au même. Avec l’argent vient la paresse, c'est l'évidence. Mais la question reste la même…. Où est donc passé Portishead ?
En 2002 à l’occasion de la sortie du concert historique en Dvd, la rumeur se propage…Beth ferait du Beach-Volley sur la plage de Sidney pendant que Dave Mc Donald se la coulerait douce en mâtant les filles, le salaud ! Adrian Utley incapable de tenir en place serait en train se battre avec des crocodiles marins. Et Geoff Barrow, perfectionniste lustrerait sa planche de surf. Selon toute vraisemblance tout ce beau monde serait en train de se tenir prêt à construire un troisième album.
Car Troisième album il y a. La rumeur est en partie fondée. Sauf que, jusqu'à preuve du contraire, les membres de Portishead ne sont pas candidats à Fort Boyard. Ce sont des troubadours, pas des boursicoteurs, eux ne jouent pas froid. Perfectionnisme, le premier mot apposé à la devise de Portishead. Vient ensuite l’Amour et la Révolte. C’est culcul, mais ça vaut mieux que Travail, Famille, Patrie trop à la mode aujourd'hui. Donc acte. Il s'agit d'être patient...
On ne sait quasiment rien du troisième album de Portishead, sauf qu’il se fait attendre. Que le perfectionnisme à ses limites. À force d’acheter le premier numéro de septembre des Inrocks à la seule vue du nom Portishead, en 2003, en 2004, on y croit plus. La fin d’une époque la fin de tout. Décembre 2004, c’est "Le" Tsunami, la preuve.
Faut croire qu’ils aiment la crise, c’est avec cette nouvelle vague qu’ils refont surface. C'est la nouvelle année et Portishead me fait saliver pour un concert humanitaire, personne n'est parfait.
Aujourd’hui vendredi 21 juillet 2006 nous n’avons, pourtant, toujours aucune nouvelle du prochain album de Portishead.
Keyboard 29903 - Portishead ( mai 2006, Work in progress comme on dit.)
Le but était différent.
New York c’est le genre d’endroit où l’on a envie d’y laisser une trace. En 1997, Geoff Barrow avait décidé de laisser celle de Portishead. Peu furent conviés et je ne fus pas de ceux-là. Pour une fois l’Histoire ne me prit pas en stop. Le Cd dans ma chaine hi-fi (toujours vivante aujourd’hui), je me projetais intérieurement les images. Magnifiques, évidemment mais je n’avais encore rien vu. Le 24 juillet 1997, des hommes réussirent à égaler ou en tout cas à approcher la maïstria de Stop Making Sense. C’est en tabassant un ami, quelques mois après, que je pus finalement me procurer la VHS du concert. (ceci est faux, le reste vrai.). 1h30, c’est mon plus long orgasme. Il était 22h30 à ma montre lorsque j’éjectais enfin. Post coïtum animal triste, depuis plus rien. Le bac en poche, la vie continue, les tours s’effondrent et toujours rien.
Est-ce à dire qu’avec l’argent du succès, le prolétariat s’embourgeoise ? que l’Histoire se répète ? Et que l’on pouvait persifler sur Massive Attack, Portishead finalement c’était du pareil au même. Avec l’argent vient la paresse, c'est l'évidence. Mais la question reste la même…. Où est donc passé Portishead ?
En 2002 à l’occasion de la sortie du concert historique en Dvd, la rumeur se propage…Beth ferait du Beach-Volley sur la plage de Sidney pendant que Dave Mc Donald se la coulerait douce en mâtant les filles, le salaud ! Adrian Utley incapable de tenir en place serait en train se battre avec des crocodiles marins. Et Geoff Barrow, perfectionniste lustrerait sa planche de surf. Selon toute vraisemblance tout ce beau monde serait en train de se tenir prêt à construire un troisième album.
Car Troisième album il y a. La rumeur est en partie fondée. Sauf que, jusqu'à preuve du contraire, les membres de Portishead ne sont pas candidats à Fort Boyard. Ce sont des troubadours, pas des boursicoteurs, eux ne jouent pas froid. Perfectionnisme, le premier mot apposé à la devise de Portishead. Vient ensuite l’Amour et la Révolte. C’est culcul, mais ça vaut mieux que Travail, Famille, Patrie trop à la mode aujourd'hui. Donc acte. Il s'agit d'être patient...
On ne sait quasiment rien du troisième album de Portishead, sauf qu’il se fait attendre. Que le perfectionnisme à ses limites. À force d’acheter le premier numéro de septembre des Inrocks à la seule vue du nom Portishead, en 2003, en 2004, on y croit plus. La fin d’une époque la fin de tout. Décembre 2004, c’est "Le" Tsunami, la preuve.
Faut croire qu’ils aiment la crise, c’est avec cette nouvelle vague qu’ils refont surface. C'est la nouvelle année et Portishead me fait saliver pour un concert humanitaire, personne n'est parfait.
Aujourd’hui vendredi 21 juillet 2006 nous n’avons, pourtant, toujours aucune nouvelle du prochain album de Portishead.
Keyboard 29903 - Portishead ( mai 2006, Work in progress comme on dit.)
Requiem For Anna - Portishead ( Monsieur Gainsbourg Revisited.)
Strange Melodie - Jane Birkin & Beth Gibbons.
Only You - Portishead (En French dans le texte)
Wandering Star - Portishead (accoustique, sublime?...heu..Oui... Sublime!)
Ps : une prochaine fois, je vous parlerais des carrières solo de Beth Gibbons (with Rustin Man & Jane Birkin) de Geoff Barrow (with Neneh Cherry et d’autres) Adrian Utley ( with Dr Johns) et David McDonald et Andy Smith que j’adore je les aimes qui ont travaillés avec des gens très très bien comme…Des gens fantastiques, voire même formidables, c’est fou qu’ils sont géniaux, la vache y a pas mieux !! Enfin, bref eux aussi auront leur quart d’heure de gloire.
Bonus Tracks:
Theme From A Kill Dead Man - Portishead (Bande originale du film du même nom...A tout prendre mon film du BAC est mieux, la bande son est la même c'est con...)
Portishead Experience - Massive Attack (ou le contraire qui dit mieux?)
Et puis avant les audio-blogs il y avait les sites perso, en 1999 j'ai chopé ça sur internet... interessant?:
Pedestal (deep undeground mix)
Elysium (fuck the system mix)
...Simples curiositées.
Strange Melodie - Jane Birkin & Beth Gibbons.
Only You - Portishead (En French dans le texte)
Wandering Star - Portishead (accoustique, sublime?...heu..Oui... Sublime!)
Ps : une prochaine fois, je vous parlerais des carrières solo de Beth Gibbons (with Rustin Man & Jane Birkin) de Geoff Barrow (with Neneh Cherry et d’autres) Adrian Utley ( with Dr Johns) et David McDonald et Andy Smith que j’adore je les aimes qui ont travaillés avec des gens très très bien comme…Des gens fantastiques, voire même formidables, c’est fou qu’ils sont géniaux, la vache y a pas mieux !! Enfin, bref eux aussi auront leur quart d’heure de gloire.
Bonus Tracks:
Theme From A Kill Dead Man - Portishead (Bande originale du film du même nom...A tout prendre mon film du BAC est mieux, la bande son est la même c'est con...)
Portishead Experience - Massive Attack (ou le contraire qui dit mieux?)
Et puis avant les audio-blogs il y avait les sites perso, en 1999 j'ai chopé ça sur internet... interessant?:
Pedestal (deep undeground mix)
Elysium (fuck the system mix)
...Simples curiositées.
30.6.06
Les Damnés

Voilà les gars de Portishead…Ça veut tout dire, pourquoi pas les ploucs, les bouseux, les chtimis, les autres, les étrangers, les connards en quelques sortes. En tout cas c’est ainsi qu’ils étaient accueillis par le public avant de sortir Dummy. C’est aussi ainsi que les appelait leur manager, un type assez sûr de lui pour ne pas sombrer dans l’alcoolisme et le crack à l’idée de vendre un groupe au nom d’une ville aussi peu glamour. Portishead. Pas qu’ils soient fiers les gars de Portishead, juste que d’une certaine manière ils tiennent à revendiquer leur appartenance aux culs-terreux, à la working class, un choix politique. Politique, voilà un mot qui ne vient pas forcément à l’esprit lorsqu’on évoque Portishead. À l’époque je voulais calmer mes ardeurs. Essayez d’approcher les gadjis en leur expliquant « Fuck you I won’t what you do tell me »! j’ai essayé... je vous l’déconseille. Un peu de délicatesse bordel.
Avec Portishead, je tenais enfin la finesse qui me manquait. Y avait qu’à lire la presse, voir la façon dont les filles se posaient toutes émues sur le canapé. Pas de doute Portishead était un groupe plein délicatesse. A la première écoute, ça sent la soul, le corps chavire, on valse et on en oublie presque que le brin de donzelle derrière son micro n’est peut être pas politisée comme de La Rocha mais elle a en tout cas la même rage. Ecoutez "Oh, can't anybody see, We've got a war to fight, Never found our way, Regardless of what they say. " C’est Roads et c’est sur Dummy. Pour la douce quiétude, on repassera. Y a de la révolte dans Portishead, un sentiment d’impuissance également au moment où les conservateurs dirigent toujours l’Angleterre, alors a quoi bon… Tant qu’il y a de l’amour, il y a de la haine aussi. La haine vient des conservateurs, l’amour c’est celui que nous apporte Beth avec le hit de l’album, Glory Box, qui représente peut-être mieux Portishead des débuts. Dummy où même l’amour dans ce qu’il a de plus fou est un cri de révolte. Vous connaissez la chanson, l’amour fou c’est l’insoumission, relisez Breton.
À la fin de l’album, je me sens apaiser, un peu déconcerté tout de même. Une impression d’avoir connu Geoff, Beth, Adrian, Andy et Dave dès ma plus tendre enfance. La musique de Portishead c’était un peu le vent qui soufflait sur mon bled. La mélancolie y était ma première source de revenu. Une ville fantôme où mon occupation principale était d’attendre un bus qui jamais n’arriva.
Ça ne dura qu’un temps. Le temps de passer les portes du Zénith où je pus confirmer mon sentiment sur cette musique que beaucoup voyait comme un débordement de tristesse et d’échec amoureux. Jamais je n’ai vu de concerts aussi magnifiques et aussi brutaux que les concerts de Portishead. L’album est un décorum, plein de faux-semblants. En concert Portishead montre son vrai visage. Et cette brindille aux cheveux si doux est loin d’une quelconque Giulietta Masina, c’est une femme qui laisse exploser sa révolte…et…oui…sa joie. Une joie sans doute soutenue par les bouteilles de vins qui trainent ici et là sur la scène, ou par les "cigarettes" qu’elle n’oublie pas d’allumer entre deux chansons. En tout cas point de tristesse, point de désespoir durant les lives de Portishead. Juste un bon concentré de rock’n’roll.
On en revient à la révolte avec Portishead, leur second album. Ça se confirme, Portishead aimerait peut-être laisser tomber la politique mais ça tombe mal les socialistes anglais se convertissent à l’ultra-libéralisme. Les travaillistes n’en sont plus vraiment et se contentent de suivre la politique américaine et surtout l’armée américaine. Leur dernier opus studio s’ouvre sur Cow Boys, une attaque à peine cachée de Tony Blair ("Did you sweep us far from your feet, Reset in stone this stark belief, Salted eyes and a sordid dye, Too many years.") qui dans la continuité de Roads est également un appel à la révolte "But don't despair, This day will be their damnedest day, Oh, if you take these things from me.". Le jour des damnés en appelle un autre. Portishead se clot sur Western Eyes "They have values of a certain taste, The innocent they can hardly wait, To crucify invalidating, Turning to dishonesty. With western eyes and serpent's breath.They lay their own conscience to rest." Où Gibbons ne cache pas sa colère de voir une certaine idée de mode de vie occidental, être imposé au reste du monde de grès ou de force. Ce qui n’était qu’un pressentiment, à l’époque de Dummy, devient une évidence avec Portishead. Politiquement plus subtil que Massive Attack, mais pas forcément moins subversif. Pourtant on retiendra encore une fois de Portishead cette même tristesse qui transparaît pourtant très peu dans cet album… Au détour de Western Eyes peut-être. Mais toujours l’obsession de l’amour fou revient aux lèvres de Beth Gibbons sur Undenied ("Beneath your tender touch, My senses can't divide, Oh so strong, My desire.") et évidemment All Mine ("Make no mistake You shan't escape Tethered and tied There's nowhere to hide from me All mine....You have to be").
Définitivement Portishead est loin de l’idée reçue convenue et un peu facile généralement appliqué à leur musique : déprimant. Point de tristesse, de l’amour et de la révolte, that’s all.
Roadtrip (instrumental ouvrant leurs concerts.)
Roads (Live)
Cowboys (Live in New-York)
Glory box (Live in New-York)
All Mine (Portishead)
Undenied (Portishead)
Changaili, merci la gadji
Sweet-Candy pour la chtimi.
Prochainement, la suite ! (pleine de surprises...)
Avec Portishead, je tenais enfin la finesse qui me manquait. Y avait qu’à lire la presse, voir la façon dont les filles se posaient toutes émues sur le canapé. Pas de doute Portishead était un groupe plein délicatesse. A la première écoute, ça sent la soul, le corps chavire, on valse et on en oublie presque que le brin de donzelle derrière son micro n’est peut être pas politisée comme de La Rocha mais elle a en tout cas la même rage. Ecoutez "Oh, can't anybody see, We've got a war to fight, Never found our way, Regardless of what they say. " C’est Roads et c’est sur Dummy. Pour la douce quiétude, on repassera. Y a de la révolte dans Portishead, un sentiment d’impuissance également au moment où les conservateurs dirigent toujours l’Angleterre, alors a quoi bon… Tant qu’il y a de l’amour, il y a de la haine aussi. La haine vient des conservateurs, l’amour c’est celui que nous apporte Beth avec le hit de l’album, Glory Box, qui représente peut-être mieux Portishead des débuts. Dummy où même l’amour dans ce qu’il a de plus fou est un cri de révolte. Vous connaissez la chanson, l’amour fou c’est l’insoumission, relisez Breton.
À la fin de l’album, je me sens apaiser, un peu déconcerté tout de même. Une impression d’avoir connu Geoff, Beth, Adrian, Andy et Dave dès ma plus tendre enfance. La musique de Portishead c’était un peu le vent qui soufflait sur mon bled. La mélancolie y était ma première source de revenu. Une ville fantôme où mon occupation principale était d’attendre un bus qui jamais n’arriva.
Ça ne dura qu’un temps. Le temps de passer les portes du Zénith où je pus confirmer mon sentiment sur cette musique que beaucoup voyait comme un débordement de tristesse et d’échec amoureux. Jamais je n’ai vu de concerts aussi magnifiques et aussi brutaux que les concerts de Portishead. L’album est un décorum, plein de faux-semblants. En concert Portishead montre son vrai visage. Et cette brindille aux cheveux si doux est loin d’une quelconque Giulietta Masina, c’est une femme qui laisse exploser sa révolte…et…oui…sa joie. Une joie sans doute soutenue par les bouteilles de vins qui trainent ici et là sur la scène, ou par les "cigarettes" qu’elle n’oublie pas d’allumer entre deux chansons. En tout cas point de tristesse, point de désespoir durant les lives de Portishead. Juste un bon concentré de rock’n’roll.
On en revient à la révolte avec Portishead, leur second album. Ça se confirme, Portishead aimerait peut-être laisser tomber la politique mais ça tombe mal les socialistes anglais se convertissent à l’ultra-libéralisme. Les travaillistes n’en sont plus vraiment et se contentent de suivre la politique américaine et surtout l’armée américaine. Leur dernier opus studio s’ouvre sur Cow Boys, une attaque à peine cachée de Tony Blair ("Did you sweep us far from your feet, Reset in stone this stark belief, Salted eyes and a sordid dye, Too many years.") qui dans la continuité de Roads est également un appel à la révolte "But don't despair, This day will be their damnedest day, Oh, if you take these things from me.". Le jour des damnés en appelle un autre. Portishead se clot sur Western Eyes "They have values of a certain taste, The innocent they can hardly wait, To crucify invalidating, Turning to dishonesty. With western eyes and serpent's breath.They lay their own conscience to rest." Où Gibbons ne cache pas sa colère de voir une certaine idée de mode de vie occidental, être imposé au reste du monde de grès ou de force. Ce qui n’était qu’un pressentiment, à l’époque de Dummy, devient une évidence avec Portishead. Politiquement plus subtil que Massive Attack, mais pas forcément moins subversif. Pourtant on retiendra encore une fois de Portishead cette même tristesse qui transparaît pourtant très peu dans cet album… Au détour de Western Eyes peut-être. Mais toujours l’obsession de l’amour fou revient aux lèvres de Beth Gibbons sur Undenied ("Beneath your tender touch, My senses can't divide, Oh so strong, My desire.") et évidemment All Mine ("Make no mistake You shan't escape Tethered and tied There's nowhere to hide from me All mine....You have to be").
Définitivement Portishead est loin de l’idée reçue convenue et un peu facile généralement appliqué à leur musique : déprimant. Point de tristesse, de l’amour et de la révolte, that’s all.
Roadtrip (instrumental ouvrant leurs concerts.)
Roads (Live)
Cowboys (Live in New-York)
Glory box (Live in New-York)
All Mine (Portishead)
Undenied (Portishead)
Changaili, merci la gadji
Sweet-Candy pour la chtimi.
Prochainement, la suite ! (pleine de surprises...)
11.6.06
Portishead

Il y a une image qui m’a toujours marqué dans le film de Sam Peckinpah. Cette voiture à la tôle flambant neuve qui nargue nos quatre héros, vieux, usés et fatigués. C’est la fin d’une époque, trop vieux pour s’adapter ils iront à la mort. Je pense à cette scène à chaque période importante de ma vie. La modernité dans ce qu’elle a de plus roublarde m’a toujours renvoyé l’image d’un vieux con has-been. A l’école, j’écrivais mes anti-sèches sur la main lorsque les autres cancres arrivaient à tout caser sur la calculatrice de papa l’expert-comptable. Forcement je me faisais gaulé. Au collège, je pensais faire craquer les filles à la façon de Jean Gabin, alors que la mode était à Tom Cruise et à la téquila. Là encore, je me retrouvais sur les roses.
Rien à faire je n’étais pas fait pour mon époque. Les années passent et la situation est la même. Toujours l’impression d’être dépassé, d’être du passé. Pareil en politique, il y a un âge où il faut arrêter de croire aux lendemains qui chantent. On n’est pas sérieux quand on a 15 ans. Mes camarades de barricades de l’époque sont aujourd’hui dépassés par leur vie familiale. Ils sont terrifiés à l’idée de vivre sous le règne de Sarkozy, ils laissent donc leurs idéaux de côtés et sont résignés à accepter ce que Béatrice Schonberg leur propose : le réalisme de gauche. Plutôt le royalisme que le fascisme. Moi-même j’aborde la trentaine en ayant assez bouteille pour ne plus attendre la révolution, mais en espérant juste une révolte. Il n’empêche qu’à l’instar des héros de la Wild Bunch je continue à avancer même si je suis sur d’y laisser ma peau.
Il n’y a plus d'espoir alors prenez le, c’est de Schopenhauer, mais c’est aussi ce que pensaient Geoff Barrow et Beth Gibbons lorsqu’ils se sont rencontrés à l’Anpe britannique. C’était à l’aube des années 90, Beth avait abandonné les planches minables des bars de Bristol pour se jeter sur les bouteilles du comptoir. Geoff Barrow se voyait comme la dernière roue du carrosse de la Wild Bunch, ce collectif d’artistes anglais des années 80 où se côtoyaient Mushroom, Tricky, Daddy G, 3D, James Lavelle, puis sur le tard Björk et Neneh Cherry. Alors qu’Andrian Thaws et Andrew Vowles rejoignaient Grant Marshal et Robert del Naja pour former Massive Attack, Geoff pointa au chômage.
Il n’y a plus d’espoir, Gibbons et Barrow le savent alors ils le prennent et forment un groupe. Portishead. Un patelin dans la banlieue de Bristol. Pas mieux pour évoquer le manque d’espoir. Des vaches, un abris bus, de la pluie, beaucoup de pluie et un taux de chômage proche de celui de Clichy-Sous-Bois. Alors que ses potes de Massive Attack s’embourgeoisent et décident de s’installer à Londres, Geoff se met à bricoler des mélodies en se basant sur les textes poétiques et révoltés de Beth. La télévision diffuse en boucle les clips de groupes sponsorisés par bontampis. C’est le début de la dance. L’image d’une jeunesse heureuse, multicolore et lisse. C’est le modernisme libéral anglais. Portishead est à l’image d’une autre réalité, celle du peuple. Au chômage, ils récupèrent une boite à rythme mal réglée. Sans un sous ils s’échangent les albums vinyles de Billie Holiday, Esther Philips, Lamon Dozier et les productions rythm & blues de Phil Spector. Leur conception de la musique populaire moderne s’arrête finalement à Janis Joplin et John Barry. Sur leur téléviseur en noir et blanc ils observent cette musique moderne, roublarde et pleine de technologies. Sans y croire le duo devient trio (un larron nommé Adrian Utley complète le tableau) et profite du nouveau boulot de Geoff, pour rentrer en studio.
Lorsqu’ils travaillent Dummy avec l'ingé son Dave McDonald, Blue Line atterrit dans les bacs et devient la B.O de la guerre du golf. C’est le scandale en Angleterre. La maison de disque demande à "Massive" de supprimer "Attack", l’allusion est trop forte. Trop tard et c’est tant mieux, la pub est immédiate et le succès au rendez-vous. Blue Line annonce Dummy. 1994, la presse se souvient du nom Barrow. Perdu dans la foule hype de l’album du collectif, Geoff sort la tête haute de la masse VIP. Dummy à sa sortie est tout simplement perçu comme une révolution, elle était annoncée : évidemment Blue Line. 1994 je rencontre pour la première fois Portishead, c’est un été à Aix-En-Provence, c’est une cassette analogique et, c’est forcé, pour les jolies gambettes d’une gamine insensible au charme de Gabin. Un été chaud, triste mais beau.
(À suivre…).
Il n’y a plus d'espoir alors prenez le, c’est de Schopenhauer, mais c’est aussi ce que pensaient Geoff Barrow et Beth Gibbons lorsqu’ils se sont rencontrés à l’Anpe britannique. C’était à l’aube des années 90, Beth avait abandonné les planches minables des bars de Bristol pour se jeter sur les bouteilles du comptoir. Geoff Barrow se voyait comme la dernière roue du carrosse de la Wild Bunch, ce collectif d’artistes anglais des années 80 où se côtoyaient Mushroom, Tricky, Daddy G, 3D, James Lavelle, puis sur le tard Björk et Neneh Cherry. Alors qu’Andrian Thaws et Andrew Vowles rejoignaient Grant Marshal et Robert del Naja pour former Massive Attack, Geoff pointa au chômage.
Il n’y a plus d’espoir, Gibbons et Barrow le savent alors ils le prennent et forment un groupe. Portishead. Un patelin dans la banlieue de Bristol. Pas mieux pour évoquer le manque d’espoir. Des vaches, un abris bus, de la pluie, beaucoup de pluie et un taux de chômage proche de celui de Clichy-Sous-Bois. Alors que ses potes de Massive Attack s’embourgeoisent et décident de s’installer à Londres, Geoff se met à bricoler des mélodies en se basant sur les textes poétiques et révoltés de Beth. La télévision diffuse en boucle les clips de groupes sponsorisés par bontampis. C’est le début de la dance. L’image d’une jeunesse heureuse, multicolore et lisse. C’est le modernisme libéral anglais. Portishead est à l’image d’une autre réalité, celle du peuple. Au chômage, ils récupèrent une boite à rythme mal réglée. Sans un sous ils s’échangent les albums vinyles de Billie Holiday, Esther Philips, Lamon Dozier et les productions rythm & blues de Phil Spector. Leur conception de la musique populaire moderne s’arrête finalement à Janis Joplin et John Barry. Sur leur téléviseur en noir et blanc ils observent cette musique moderne, roublarde et pleine de technologies. Sans y croire le duo devient trio (un larron nommé Adrian Utley complète le tableau) et profite du nouveau boulot de Geoff, pour rentrer en studio.
Lorsqu’ils travaillent Dummy avec l'ingé son Dave McDonald, Blue Line atterrit dans les bacs et devient la B.O de la guerre du golf. C’est le scandale en Angleterre. La maison de disque demande à "Massive" de supprimer "Attack", l’allusion est trop forte. Trop tard et c’est tant mieux, la pub est immédiate et le succès au rendez-vous. Blue Line annonce Dummy. 1994, la presse se souvient du nom Barrow. Perdu dans la foule hype de l’album du collectif, Geoff sort la tête haute de la masse VIP. Dummy à sa sortie est tout simplement perçu comme une révolution, elle était annoncée : évidemment Blue Line. 1994 je rencontre pour la première fois Portishead, c’est un été à Aix-En-Provence, c’est une cassette analogique et, c’est forcé, pour les jolies gambettes d’une gamine insensible au charme de Gabin. Un été chaud, triste mais beau.
(À suivre…).
Sour Times (Airbus reconstruction)
It's A Fire
Mysterons
Wandering Star (en acoustique)
Dummy.
2.6.06
Billet d'humeur mauvaise

Et puisque ma situation n’est tout de même pas idéale je ne résiste pas à l’envie de vous déprimer un peu en V.F..
Jef – Dick Annegarn (reprise de Jacques Brel)
Je Bois – Serge Reggiani
Minuit Boulevard – Christophe
Pull Marine – Isabelle Adjani
Il Pleut – Brigitte Fontaine
C’était un homme – Les Rita Mitsouko
La Maman et la Putain - Diabologum
Et en V.A.
Mad World – Gary Jules ( reprise de Tears for Fears )
Help – Caetano Veloso ( reprise des Beatles )
I Can’t Go to Sleep – Wu Tang Clan
Black & White Eyes – Syd Matters
What Can I Do ? – Antony & Rufus Wainwright
Strange Fruit – Nina Simone ( Chanté au départ par Billie Holiday )
Father & Son - Johnny Cash & Fiona Apple
Et puis un We'll meet Again de transition par Johnny Cash. Sans doute la réappropriation la plus déprimante de l'histoire de la musique. En chantant, Cash sait que c'est la derniere et nous aussi.
A Fil et Fernet.
28.5.06
Générique de fin
Sans doute la premiere fois en 10 ans que je n'ai pas du tout suivi le festival de Cannes. J'ai bien essayé mais non vraiment non, rien. Mais bon voila c'est fini, le tout Versaille médiatique se tourne maintenant vers le sport, le cerveau toujours en sommeil, merci. Pour fêter mon retour sur les barricades voici quelques chansons de génériques. J'aurais pu vous offrir des compositeurs de musiques de films mais c'est le boulot de Score-Blog. J'aurais pu joindre les films dans lesquels on peut entendre ces titres mais c'est un peu trop facile non? (niveau de difficulté : 01)
We'll meet Again - Vera Lynn
Face to Face - Siouxie & The Banshees
Bright Side Of Life - The Monty Pythons
One More Song For You - Andy Kaufman
Where Is My Mind - Pixies
End Titles - Paul Williams
Bon c'est pas très cohérent tout ça, mais j'avais envie de vous les faire partager.
We'll meet Again - Vera Lynn
Face to Face - Siouxie & The Banshees
Bright Side Of Life - The Monty Pythons
One More Song For You - Andy Kaufman
Where Is My Mind - Pixies
End Titles - Paul Williams
Bon c'est pas très cohérent tout ça, mais j'avais envie de vous les faire partager.
16.5.06
28 years party people (1991-1994)
L’année d’après je n’ais pas fais la fête, je n’ai pas manifesté, je n’ai pas vu de concert, j’ai simplement appris à cultiver mes goûts musicaux. Oh rien de révolutionnaire, certes, mais tout de même de la qualité. En 1993 c’est la naissance d’un homme dont le destin aurait pu être celui d'un Truman, mais qui finalement n’ira pas plus loin que celui d’un Marcel Béliveau aux méthodes sinistres. C’est à cette période que j’ai décidé de ne pas choisir. Le confort pop ou la radicalité punk. Boulimique j’ai pris les deux. Le Champagne et les barricades. Le week-end j’étais pop, en vacance j’étais punk. Unir nerds et bogosses durant l’année. M’enivrer -pas que- d’improvisations musicales anarchistes au pied du Palais des Papes sous le soleil de juillet. Voilà, durant quatre ans, j’ai comblé l’ennui d’une scolarité médiocre dans une banlieue lénifiante, parmi une masse lobotomisée, en m’enfonçant dans des soirées que ne renierait pas Jean-Paul Civeyrac tout en expérimentant les drogues dures. Tout à coups, je devenais moins sociable. Les garçons et pire encore... les filles me fuyaient. L’acné poussait.
Ps: Je ne connaissais pas encore ce bon vieux Sad, mais apparemment de tout temps il aurait été mon ami. Sa derniere chronique le confirme.
19.4.06
GREVE

En raison d'un mouvement social underground malgrès lui, Du Champagne et des Barricades n'est pas en mesure d'assurer ses programmes. Nous vous prions de nous excuser pour la gène occasionnée. En attendant la fin du mouvement social nous vous conseillons de faire un tour sur ce site ou bien de patienter jusqu'au 2 mai en farfouillant dans les archives et en cliquant sur les liens à droite.
9.4.06
26.3.06
28 years party people (1989-1991)
Bicentenaire oblige, je pensais voir des têtes tombées, il n’y eu que des mass-acres et le début d’une entente entre deux autoritarismes plus ou moins subtil. Pour les citoyens du monde entier, la fin des idéologies utopistes et le début du chaos intellectuel. Aujourd’hui encore, nous n'en sommes toujours pas sorti. Dans ces moments-là, seul l’art en sort grandi. Une nouvelle lettre d’Alice: elle ne me parle pas de politique, elle ne parle pas de faits-divers, elle ne parle pas de l’Afghanistan et encore moins de la fin du socialisme. Il n’y a qu’une chose qui l’obsède, être libre et elle y arrive. Elle me raconte ces moments festifs, elle me parle de rave, de dj anarchistes et de suicide commercial. KLF décident de regrouper en liquide la recette durement gagnée de leur single "what time is love" pour le brûler caméra au poing sur la plage d’une ile triste d’Angleterre. Le rock n’effraie plus le bourgeois au moment où les free party commencent à défrayer les chroniques. La France à peur. Alice se radicalise, je n’ai plus de nouvelles d’elle. J’entends parler de terrorisme poétique et de sabotage artistique. Je suis sûr qu’elle est dans le coup. Moi je préfère profiter de mes derniers jours d’enfance pour jouir de ma bétise. L’adolescence pointe le bout de son nez et, le poing levé, j’affirme pour la première fois : Fight The Power ! Il y en aura d’autre. Ma vie prend un nouveau tournant entre concerts et manifestations. Ma tolérance envers le mauvais goût, est par contre toujours au beau fixe, surtout lorsqu’une demoiselle est dans mes bras.
17.3.06
Champagne, Pavés, Emeutes.
Au pire on pourra toujours se réchauffer.
Et puis je ne suis pas à un paradoxe près voici deux trois bonnes chansons reggae.
LKJ - Mi Revalueshanary Fren
(lien com')
Barry Brown - Fire Fire
(lien com')
et bien sur:
Bob Marley - Burnin'and lootin'
(lien com')
Ps: pour une fois je n'aurais pas de remords pour les problèmes de copyright puisque les photos sont de moi...
14.3.06
Divine Comedy

Les Face For Radio sont comme beaucoup, un groupe du Grand Nord, là où on ne trouve pas de singes. C’est assez difficile d’écrire au présent sur des tits gars plein d’avenir qui n’ont pas encore de passé bien défini. Il semblerait ainsi que ces billy joe aient déjà eu leur concert culte, comme avant eux les Pistols, les Stones et les Scarabeat. Une église, et il me plait de la décrire comme gothique. À l’intérieur : des Catholiques, des Protestants ? on ne sera jamais, en tout cas de grands naïfs qui n’ont pas la même conception philosophique du monde que ma personne. A l’intérieur: surtout très peu d’adorateurs du grand rock’n’roll, si l’on écarte le curé du coin. Sauf erreur il a bien fallu l’intervention de ce suppôt du divin pour que les fanatiques du rock’n’roll puissent s'y produire ? Voilà donc ces hérétiques en train d’allumer le feu dans un lieu de culte plus habitué aux chants orgasmiques de quelques jeunes clercs que de se prendre l’haleine alcoolisée d’un jeune bien peu clair. Face For Radio n’est pas la dernière révolution musicale de la pop rock, voila c'est dit! Ce n’est qu’un groupe dont on mesurera peut-être trop tard le potentiel et c’est bien dommage.
Tenez le chanteur, mon préféré, (je ne me risquerais pas à parler de technique, les riffs et ce genre de termes scientifiques je les laisse aux critiques rocks ) beh je l’aime bien moi. J’imagine que si Neil Hannon avait eu un petit frère, cela aurait pu être lui. Une voix nonchalamment noyée dans le whisky mais bien trop classe pour être à la hauteur de Tom Waits. Jarvis Cocker étant malade, j’opte pour Neil Hannon. Et puis il y a le cuivre déréglé qui donne un accent très punk à ce groupe bien trop pop sur lui. Et puis il y a les autres instruments, les trucs avec les cordes, les peaux ce genre de machin quoi. Ça devient compliqué pour moi, mais je crois y reconnaître une basse, une batterie et même…. un guitare…. Un groupe de rock quoi, ouais mais un putain groupe de rock que je verrais bien au Trutskel puisqu’à 28 ans j’arrive encore à traîner ma carcasse dans les bars de jeunes.
Face For Radio - Queen Of My Heart
Face For Radio - One Of Your Kind
Face For Radio - Lucy Lu
L'illustration n'a rien, mais alors rien a voir avec le sujet de la chronique, mais bon ça faisait longtemps que la jeunesse n'avait pas été aussi rock'n'roll. ( et la vieillesse aussi, le College de France a été occupé autant par des étudiants que par des retraités et autres chômeurs de bas étages, libre a vous de nous rejoindre étudiants ou non... )
10.3.06
L'autre vie

Rêvons un peu et imaginons Dominique De Villepin reprendre "Le moribond" de Jacques Brel à son compte alors qu'il est au plus mal dans les sondages d'autant plus que la majorité des français souhaitent de plus en plus le retrait du CPE.
"Adieu Chirac je t'aimais bien
Adieu Chirac je t'aimais bien tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu Chirac je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu es bon comme du pain blanc
Je suppose que tu prendras soin de la France
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu Royal je t'aimais bien
Adieu Royal je t'aimais bien tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu Royal je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais sa confidente
Je sais que tu prendras soin de la France
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu Sarko je t'aimais pas bien
Adieu Sarko je t'aimais pas bien tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu Sarko je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme
Car vu que tu étais son amant
Je sais que tu prendras soin de la France
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou
Adieu la France je t'aimais bien
Adieu la France je t'aimais bien tu sais
Mais je prends le train pour le Bon Dieu
Je prends le train qui est avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu la France je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps tu sais
Mais je pars aux fleurs les yeux fermés la France
Car vu que je les ai fermés souvent
Je sais que tu prendras soin de mon âme
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rie
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou"
Jacques Brel - Le Moribond
(lien com')
Black Box Recorder - Season In The Sun
(lien com')
quand à lui et ses amis ils quittent le bateau comme des lâches histoire de manger les miettes en 2007.
Voila, le soir j'ai rencontré un chic type et je vais lire son bouquin dans le train.
Moi je vous laisse pendant quelques jours...
7.3.06
Manif
Demain longue journée dont le point culminant sera le grand rendez vous festif sur le bitume de paname.
Si la manif ressemble à : ça, ou bien à ça ou encore à ça, et pourquoi pas même à ça, ou si possible à ça et soyons fou aussi à çaAlors il y aura de grande chance que ma motivation pour ma longue histoire des fêtes soit de nouveau à l'ordre du jour.
Enfin...dans tous les cas on pourra toujours compter sur lui pour se dandiner.
3.3.06
Pouce !
Trois chroniques ( et encore… ) en un mois, ça frise le foutage de gueule…Alors en attendant que je m’attelle aux années 90, j’écris une petite bafouille histoire de redonner un peu de vie aux Barricades.
Pas de musique aujourd’hui, elle reviendra et il y aura du très bon et du plutôt mauvais ( mais dansant… ). À la place ce sont des témoignages audio piochés sur le site de Libération.

Ah Libé ! Je ne sais pas vous, mais j’ai un rapport « amour/haine » avec le torchon de Serge July. Il y a mon Libération fantasmé, Jean-Paul Sartre, Pierre Goldman, Michelle Bernstein et Serge Daney et il y Libération aujourd’hui. D’un côté ils font de la com’ facile en brandissant la liberté d’expression et d’un autre ils passent sous silence la situation difficile dans laquelle se retrouve aujourd’hui un ancien du journal. Denis Robert n’a pas joué avec l’idée de représentation, il a juste mis en lumière le caractère passablement mafieux et dangereux de la grande finance. Il a juste fait son travail de journaliste. Mais Libération n'en a cure ou peut être que le comité de rédaction est peu pressé de taper sur la grande finance…Beh oui ça ferait du tort à Rothschild…Alors Libération préfère utiliser un autre sujet pour brandir la liberté d’expression…ça mange pas de pain et l’IMAGE de la liberté de la presse s’en sort grandie… la liberté d'informer ? c’est pas sûr.
En a peine un an Libération a passé son temps à fournir les bâtons qui me permettent de les battre. Un édito de trop pour July, des articles approximatifs de journalistes paresseux (Chavez, Garfield) et une interview de sinistre mémoire. Tout ça en pleine crise sociale du journal. Sur le site Libé-en-lutte ça y va pour expliquer la crise. Malheureusement bien souvent, en chœur, les journalistes rejettent l’idée que la fuite des lecteurs soit également une suite logique du manque de sérieux de certains journalistes. Au lieu de se remettre un chouillas en cause ils brocardent les journaux gratuits et l’accès au site Libération lui aussi gratuit. Il y a un peu de ça, pour sur, mais il me semble qu'il est suicidaire de la part des journalistes de Libération de ne pas réagir face à certaines facilités. Et pourtant vu l’état de la presse française (financièrement et éthiquement) Libération fait partie de ce qui se fait de meilleur. Au rythme où vont les choses ça risque de ne pas durer.
En attendant il leur arrive d’avoir de chouettes idées à Libé et parmi elles, la mise à disposition d’enregistrements sonores, de "témoignages" de "pris sur le vif" qui sont chaque fois des grands moments. Vous avez remarqué? Pendant que j’évoquais Fraction Armée Rouge et Action Directe, Joëlle Aubron mourait. Ne pas accepter le rouleau compresseur du capitalisme est une chose louable, Action Directe a choisi la lutte - contreproductive et somme toute naïve - armée. Pour ces meurtres ils se sont tous retrouvés en prison. A perpette les cons. Joëlle Aubron a été la seule à bénéficier d’une libération. Grâce à sa tumeur elle était libre puisqu’elle était déjà condamnée. Libération propose quelques extraits du témoignage de Joëlle Aubron, sur son passé de militante activiste, son passé de terroriste et bien sur : la prison. La prison où croupit une autre d’Action Directe : Nathalie Menigon. Elle n’a pas de tumeur, mais après un accident cérébral elle s’est retrouvée à l’état de légume. Elle n'est pas seule dans ce cas. Mais l’Etat français s’en fout…Y a pas que la presse française qui est dans un état lamentable, il y a aussi les droits de l’Homme en France…
Joëlle Aubron - J'assume
Joëlle Aubron - Repentir
Joëlle Aubron - Prison
Joëlle Aubron - Rêves
Joëlle Aubron - Passage à l'acte
Ps : Aux dernières nouvelles, Maurice Papon profite de sa retraite de fonctionnaire d’Etat dans une luxueuse demeure de la région parisienne…
Pas de musique aujourd’hui, elle reviendra et il y aura du très bon et du plutôt mauvais ( mais dansant… ). À la place ce sont des témoignages audio piochés sur le site de Libération.
Ah Libé ! Je ne sais pas vous, mais j’ai un rapport « amour/haine » avec le torchon de Serge July. Il y a mon Libération fantasmé, Jean-Paul Sartre, Pierre Goldman, Michelle Bernstein et Serge Daney et il y Libération aujourd’hui. D’un côté ils font de la com’ facile en brandissant la liberté d’expression et d’un autre ils passent sous silence la situation difficile dans laquelle se retrouve aujourd’hui un ancien du journal. Denis Robert n’a pas joué avec l’idée de représentation, il a juste mis en lumière le caractère passablement mafieux et dangereux de la grande finance. Il a juste fait son travail de journaliste. Mais Libération n'en a cure ou peut être que le comité de rédaction est peu pressé de taper sur la grande finance…Beh oui ça ferait du tort à Rothschild…Alors Libération préfère utiliser un autre sujet pour brandir la liberté d’expression…ça mange pas de pain et l’IMAGE de la liberté de la presse s’en sort grandie… la liberté d'informer ? c’est pas sûr.
En a peine un an Libération a passé son temps à fournir les bâtons qui me permettent de les battre. Un édito de trop pour July, des articles approximatifs de journalistes paresseux (Chavez, Garfield) et une interview de sinistre mémoire. Tout ça en pleine crise sociale du journal. Sur le site Libé-en-lutte ça y va pour expliquer la crise. Malheureusement bien souvent, en chœur, les journalistes rejettent l’idée que la fuite des lecteurs soit également une suite logique du manque de sérieux de certains journalistes. Au lieu de se remettre un chouillas en cause ils brocardent les journaux gratuits et l’accès au site Libération lui aussi gratuit. Il y a un peu de ça, pour sur, mais il me semble qu'il est suicidaire de la part des journalistes de Libération de ne pas réagir face à certaines facilités. Et pourtant vu l’état de la presse française (financièrement et éthiquement) Libération fait partie de ce qui se fait de meilleur. Au rythme où vont les choses ça risque de ne pas durer.
En attendant il leur arrive d’avoir de chouettes idées à Libé et parmi elles, la mise à disposition d’enregistrements sonores, de "témoignages" de "pris sur le vif" qui sont chaque fois des grands moments. Vous avez remarqué? Pendant que j’évoquais Fraction Armée Rouge et Action Directe, Joëlle Aubron mourait. Ne pas accepter le rouleau compresseur du capitalisme est une chose louable, Action Directe a choisi la lutte - contreproductive et somme toute naïve - armée. Pour ces meurtres ils se sont tous retrouvés en prison. A perpette les cons. Joëlle Aubron a été la seule à bénéficier d’une libération. Grâce à sa tumeur elle était libre puisqu’elle était déjà condamnée. Libération propose quelques extraits du témoignage de Joëlle Aubron, sur son passé de militante activiste, son passé de terroriste et bien sur : la prison. La prison où croupit une autre d’Action Directe : Nathalie Menigon. Elle n’a pas de tumeur, mais après un accident cérébral elle s’est retrouvée à l’état de légume. Elle n'est pas seule dans ce cas. Mais l’Etat français s’en fout…Y a pas que la presse française qui est dans un état lamentable, il y a aussi les droits de l’Homme en France…
Joëlle Aubron - J'assume
Joëlle Aubron - Repentir
Joëlle Aubron - Prison
Joëlle Aubron - Rêves
Joëlle Aubron - Passage à l'acte
Ps : Aux dernières nouvelles, Maurice Papon profite de sa retraite de fonctionnaire d’Etat dans une luxueuse demeure de la région parisienne…
PS2: Rien a voir mais faites lui plaisir, abonnez-vous à Libé.
16.2.06
28 years party people ( 1984-1989 )
6.2.06
Père peinard
En attendant la suite de mes aventures, je vous conseille vivement de migrer vers La Cadillac. Il "post" et il écrit peu, mais il le fait bien.
31.1.06
28 years party people ( 1980-1984 )
A lire, a relire, se souvenir : Lipstick Traces de Greil Marcus qui consacre tout un chapitre sur ces années de plombs et sur Michael Jackson en particulier.
27.1.06
28 years party people
Toutes ces soirées passées que j’ai plus ou moins loupé. Mon dieu, tout ce Champagne, toute cette cocaïne que je n’ai pu m’enfiler. C’était hier encore. Je n’étais pas encore tout à fait prêt et pourtant mon périple à travers les années 80s, la musique et la hype de l’époque avait déjà commencé. Trop jeune pour m’inscrire en maternelle, j’occupais mon temps en étudiant les effets de l'absinthe sur le foie ou en scrutant les nouveaux horizons festifs. C’est à New-York, que tout a commencé, mais cette fois-ci j’y étais. Je fus attiré par un tract coloré trouvé au bord de l’Hudson River alors que je finissais ma nuit, perdu parmi les hangars de la 14th Street. Des chiffres, un logo et je fus aspiré par les prémices de la disco au Studio 54. Cela faisait quelques mois déjà que cette boite avait ouvert, mais n’ayant moi-même que quelque jours vous pourrez me pardonner de ne pas avoir assisté à son ouverture. Enfin peu importe, car ma précocité et ma taille ont vite fait de moi la curiosité de la boite. Steve Rubell m’appelait sa "mascotte". J’étais un peu gêné, mais j’avoue avoir pourtant pris un certain plaisir à me déhancher sur le duo Giorgio Moroder/Donna Summer. Mes couches faisaient sensations. La mégalomanie galopante et les coups bas qui infestaient la boite ( alcool et cocaïne, c’est un peu comme un mariage foiré : pour quelques minutes d’extases ce sont de longues années d’égarement, d’ennuis et d’engueulades. ) ont été fatales à ce haut lieu de la hype de l’après CBGB's. Sous prétexte que le club était réservé aux adultes, je me faisais refouler deux semaines après pour la soirée du nouvel an. Foutaise Niles Rodgers qui était devant moi avec son ami Bernard Edwards (Et oui, c'était "Chic" !) avaient du subir la même humiliation. On s’est retrouvés tous trois autour d’une bouteille d’herbe de bison à déverser notre bile. Ça a donné Freak Out, une chanson aux airs de requiem disco. De toute façon leur chanson, je la trouvais pourri et j’ai fini ma nuit dans une poubelle.
Coup de chance c’est Jerry Rubbin qui me ramasse. J’avais entendu parler des Yippies et de leurs affres. J’avais trouvé leur dernier coup assez rigolo. Cet attentat financier à coup de milliers de dollars jetés des toits sur les cols-blancs de l’époque, c’était fort et c’était faux bien sûr. Mais un dollar est un dollar et, face à l’argent, la raison fait défaut. La panique avait donc envahie Manhattan. Puisque tout était spectacle même la révolte ( les émeutes de 68, une vaste fumisterie ) autant se faire plaisir en s’amusant de la révolte. Bref Rubbin m’emmène et je lui demande de m’héberger quelque temps. Refus total, mais me propose de squatter au 195 Christie Street, chez des anciens étudiants de la Rhode Island School Of Art. Idéal. C’est ma première rencontre avec David Byrne et son groupe les Talking Heads. Après ces semaines de substance prohibées, d’alcool et de squats flingué à l’héro, dormir dans un lit soyeux dans un loft new-yorkais m’a fait du bien. Au bout de deux jours et après avoir assisté a un concert de Patti Smith au CBGB's ( qui en 78 était revenu à la mode ) j’ai mis les voiles et rejoins à Londres un ami de longue date, Paul Simonon. Je l’avais rencontré aux Beaux Arts de Paris quelques heures après ma naissance, à l’époque il venait saluer des anciens amis étudiants. En 78 c’était déjà une star et avait répondu a l’appel de Londres. Mon retour en Europe ne fut pas non plus de tout repos. Jet-lag oblige, je me retrouve un peu hagard dans un bled paumé appelé Crowley en lieu et place des studios Wessex. Peine perdue, je trimbale ma carcasse dans le Tilgate Park où je fais la connaissance d’un jeune homme d’environ 19 ans tout autant marqué par l’herbe de bison ( comme Chic ! ) que par Lautréamont. Peu bavard j’arrive à comprendre qu’il souffre de son autisme au sein de son nouveau groupe, Cure. Ce type m’angoisse alors j’attrape le bus qui passe, direction Manchester. Les journaux parlent de Kraftwerk, mais la jeunesse là-bas n’est obsédée que par un seul lieu : l’Haçienda. Et tandis que la joie est divisée un nouvel ordre commence. Voilà donc l’introduction de toutes ces soirées plus ou moins réelles, passées, présentes et futures que je me permets de vous faire partager ces prochains jours.
16.1.06
Rosa
J’ai été amoureux de cette femme et je ne l’ai quitté que pour une idile passionnée avec Louise Michel sur les barricades de La Commune de Paris. Forcement moins marxiste que Rosa, Louise s’est seulement battu pour ne pas laisser Paris aux Prussiens puis pour l’idéal utopique que serait devenu La Commune sans cette manie qu’ont les gouvernements de massacrer tout espoir de liberté et d’égalité chez le peuple. La Commune de Paris est l’un des épisodes les plus violent qu’a connu Paris, durant le siège de Paris tout le monde était armé. Aujourd’hui lorsqu’on parle de la Commune c’est pour insister sur ce fait. Il n’est pas souvent précisé que durant cette période des femmes et des hommes comme Louise Michel travaillèrent pour éduquer les couches les plus pauvres de la ville. Il se dit trop peu souvent que le droit de vote des femmes et la séparation de l'Église et de l'État sont à l’origine des lois créées par les communards (elles disparaîtront avec les communards et reviendront beaucoup plus tard). Surtout on fait souvent abstraction de l’esprit festif qui chaque soir envahissait la ville. Les communards, malgré le siège, la misère et la faim semblaient finalement si heureux de vivre que bien vite les déserteurs du camp adverse montèrent sur les barricades afin de rejoindre « La » Michel. Ensemble ils commencèrent à former des orchestres, à écrire des chansons et à soutenir le socialisme utopique en musique.
Ce Paris festif je l’ai cru disparu et pourtant j’y ai vécu durant deux ans, à Château Rouge. Plus connus pour l’occupation policière un brin surréaliste et ses dealers de crack, Château Rouge est également le quartier le plus festif de la capitale. La vie se fait en dehors des murs, dans la rue et dans les bars. La musique y est omni présente. Forcement beaucoup de musique africaine, mais également du monde entier et durant deux étés tout du moins, le quartier vécu sous le signe de la musique tzigane et des fanfares. Cela va bientôt faire deux ans, et je me fais à l’idée que tout ceci est terminé. On pourrait l’expliquer de milles façons, mais il faut bien avouer que même si Château Rouge reste le dernier quartier populaire de Paris, la gaieté à quitter la scène. Le Paris festif est aujourd’hui affaire d’une certaine classe qui singe et ne font rien d’autre que singer les excès du Manhattan de la fin des années 70. Je ne me reconnais pas dans cette parodie festive mais je vois, note d’optimisme, qu’une autre ville se réveille, celle de Rosa Luxembourg, Berlin.
Rosa aurait sans doute aimé écouter l’Amsterdam Klezmer Band sur les barricades, mais elle est morte, nous non. Alors ils nous restent à construire des barricades plus ou moins virtuelles et à écouter ce groupe que Joann Sfar décrit comme l'équivalent des Pogues pour le Klezmer.
Limonchiki:
De Amsterdam Klezmer Band - Limonchiki
De Amsterdam Klezmer Band - Goeie God
De Amsterdam Klezmer Band - Di Naie Chuppe
De Amsterdam Klezmer Band - Der Mame Ist Gegangen
Et puis en bonus, parce que l'on en a jamais assez de cette musique drole et festive voici les Klezmaniaxx
Klezmaniaxx - Lebedik un Freylekh
Klezmaniaxx - Araber Tants
11.1.06
Mystère
Je crois que ce fut en 1995 que l’on m’a offert ma dernière compilation sous forme de cassette analogique. Il n’y avait rien d’écrit dessus, ce n’était juste qu’un mix réalisé par un cuisinier vietnamien. J’ai tout de suite adhéré. L’ami qui m’a fait ce don m’a indiqué le nom de certains musiciens que l’on retrouvait sur les bandes, mais en général les responsables de ces musiques restèrent bien souvent anonymes. Je ne sais pas ce qu’est devenue cette cassette, comme toute le monde en 10 ans bien des choses ce sont passés et les déménagements ont sans doute eu raison de ce souvenir. En 2005, en farfouillant sur les blogs j’ai pu mettre le nom sur l’un des hommes qui a émerveillé la fin de mes jours heureux. Jérôme Hoffmann. Cependant mes recherches n’ont pas pu m’aider à dater précisément la date de création d’Interlude, le morceau qui se trouvait sur cette cassette. Jérôme Hoffmann a sorti un album en 2004 après avoir réalisé plusieurs travaux sonores sur des courts-métrages puis au poste de producteur sur des morceaux des Troublemakers. Je ne sais pas comment TB ( le cuisinier ) a pu mettre la main sur « Interlude » en 1995. Cela reste un mystère. Les possibilités sont minces. Ou « Interlude » est un morceau de jeunesse composé pour un court-métrage et ensuite édité dix ans après sur un CD, ou bien ais-je un problème avec les dates. Toujours est il que ce morceau était présent sur ce mix et que cette cassette me fut remise dans les années 90. C’est également à travers cette cassette que j’ai découvert Air, le label Mo’Wax, Aphex Twin, Autechre, Dj Shadow, Krush et Amon Tobin. Depuis je suis passé aux CD. Inconnus ou méconnus, Air, Aphex Twin, Dj Shadow sont des stars aujourd'hui et cela paraît peut-être un peu décalé de parler d’eux dans un audioblog. Un audioblog, a priori, c’est un outil de découverte, c’est une passerelle entre un morceaux méconnu et une audience plus large. Et moi je me préoccupe d’une cassette analogique qui contenait finalement ce qu’écoute maintenant un peu tout le monde. Mais voilà sans cette cassette, vous ne m’auriez sans doute jamais lu et vous n'auriez sans doute jamais entendu parler de Jérôme Hoffmann ( a moins de fréquenter la Cadillac ). Et c'est bien dommage...
Voici trois morceaux présents sur cette fameuse cassette:
Jérôme Hoffmann - Interlude
Air - Modulor
Luke Vibert - Sharp Az
Dj Shadow - Lost & Found
Voici trois morceaux présents sur cette fameuse cassette:
Jérôme Hoffmann - Interlude
Air - Modulor
Luke Vibert - Sharp Az
Dj Shadow - Lost & Found
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