22.12.08
Merry Crisis and Happy New Fear !!
18.12.08
ανταρσία


Pendant que la Grèce continue a flamber, le reste du monde est également en train de craquer:
"Ainsi donc, l’affaire des “200 de Chicago” (200? A peu près) fait grand bruit, et fait le miel de toute la presse progressiste et dissidente. Il s’agit de 200 employés de la société Republic Windows & Doors de Chicago, qui ont été licenciés et qui estiment que leurs droits, notamment au niveau du préavis de licenciement et de salaires dus, n’ont pas été respectés. Comble de l’ironie malveillante, Republic Windows & Doors a effectué ces licenciements parce que sa banque, The Bank of America, lui refuse un crédit pour poursuivre ses activités; laquelle banque vient de bénéficier d’une aide plantureuse d’une pincée appréciable de $milliards de l’avisé secrétaire au trésor Hank Paulson. Tout cela fait désordre. "
"des dernières prévisions de Gerard Celente. Il s'agit d'un prévisionniste indépendant travaillant avec son réseau regroupé au sein du Trends Research Institute, en Californie, qui a une bonne notoriété aux USA, qui a une bonne presse (Borchgrave rappelle que The Economist a noté à son propos : «A network of 25 experts whose range of specialities would rival many university faculties»). Au reste, la chose est intéressante parce que ses prévisions, essentiellement pour l'évolution de la situation aux USA, s'accordent assez bien avec la situation actuelle, ses grandes tendances potentielles et l'état d'esprit perceptible dans ce pays.
Borchgrave rappelle également les diverses prévisions réussies de Celente: «Celente's accurate forecasts include the 1987 stock market crash, the collapse of the Soviet Union in 1991, the 1997 Asian currency crash, the 2007 subprime mortgage scandal that he said would soon engulf the world at a time when Fed Chairman Ben Bernanke, a macroeconomist and expert on the Great Depression, told us, "The worst is behind us." In November 2007, Celente also told UPI that a massive devaluation of the dollar was coming and that some Wall Street giants were headed for total collapse. He called it "The Panic of 2008."»
"
""Il est manifeste que les forces militaires de Northern Command sont aujourd'hui affectées à toutes sortes de tâches, y compris le maintien de l'ordre en cas de troubles civils. Cette possibilité de troubles civils est aujourd'hui très sérieuse, dans les circonstances troublées que connaissent les USA. Elle fut évoquée encore récemment, dans le Guardian du 5 novembre, par Martin Kettle. Le 10 novembre, WSWS.org reprenait l'allusion de Kettle pour la commenter. "
"La structure militaire US a déjà montré son incapacité absolument ontologique à s'adapter à des situations contrastées de troubles divers et civils, quelle qu'en soit la cause, et au contraire sa capacité à aggraver systématiquement de telles situation par son intervention. D'autre part, il est évident que ces mesures, loin d'apaiser la situation générale, ne font et ne feront qu'aggraver la tension en alimentant tous les soupçons à l'encontre des autorités centrales, et en aggravant par avance les effets de tout foyer potentiel de trouble par la simple "militarisation" de ce foyer dans l'intervention contre lui."
"La vitesse des événements est tout simplement stupéfiante, nous ne cessons de le répéter, alors que le President-elect est encore à un gros mois de son entrée en fonction. La crise économique s'est affreusement aggravée durant les dernières semaines jusqu'à approcher la possibilité d'une dépression, voire d'une seconde "Grande Dépression". Soudain apparaît le spectre fondamental de l'histoire des USA: la crise de l'unité nationale, toujours latente depuis les origines. Les USA sont dans une bien mauvaise situation intérieure pour conjurer ce spectre. "
Dedefensa.org
Le 18 janvier, la jeunesse grecque souhaite que l'Europe s'organise...
C'est également le souhait de l'Islande qui est le premier pays "riche" depuis l'Argentine a demander du pognon au FMI. Denis Robert (et confirmé par d'autres ensuite) a permis de mettre en avant le rachat de l'Islande par les fonds souverains russes. Pas étonnant donc que cela soit en Islande que l'on puisse assister, après la Grèce, a des occupations de commissariat et d'immeubles bancaires...
9.12.08
Mon rêve de Cassandre



Je vous met en ligne des citations d'articles écrits bien souvent par "les chiens de garde", pas par des anarcho autonomes.
"Tout a commencé hier soir à 9 heures dans le quartier d'Exarchia. Deux policiers en voiture de patrouille sont agressés verbalement par un groupe d'une vingtaine de jeunes appartenant selon la police au mouvement anti-autoritaire.
Suivent des jets de pierres, de bouts de bois. Pour les disperser un des policiers lance une grenade éclairante, l'autre sort son pistolet de service et tire trois fois. Un jeune de 15 ans, touché d'une balle dans la poitrine, tombe mort sur le trottoir."
Corinne Valois, RFI, 7/12/08
""Andréas, la jeune victime d'hier soir, était le fils d'un ingénieur civil, directeur d'agence bancaire, et d'une propriétaire de bijouterie du quartier huppé de Kolonaki. Il vivait dans une banlieue chic d'Athènes, était excellent élève d'une école chère et privée."
""Loin donc de l'extrémiste marginal, il s'est retrouvé face à ce que l'on appelle « les gardes spéciaux » dont la tâche est de garder les immeubles et autres cibles possibles, un groupe de la police mal entraîné, embauché à la va-vite, très souvent sur favoritisme politique et que l'on charge de tâches réservées à des policiers bien entraînés connaissant parfaitement les lois.""
""C'est un corps particulier de la police surtout chargé de surveiller des immeubles et qui légalement n'est pas armé. Et pourtant il portait une arme et selon de nombreux témoignages de jeunes mais aussi d'habitants du quartier d'Exarchia il a consciemment tiré sur Alexandre-Andréas. Il est donc accusé d'homicide volontaire.""
Corinne Valois, RFI, 8/12/08
Lien vers le témoignage d'une journaliste du Figaro qui admet que ce n'est pas une révolte de quelques anarchistes idiots, mais de l'ensemble de la population:
"C'est le chaos. Les policiers ne savent pas quoi faire, ils n'ont pas d'ordre. Ils essaient seulement de contenir (et n'y arrivent pas), mais n'arrêtent quasiment pas. Le gouvernement a très peur et ne dit rien. Alors que des groupes attaquent, certains en profitent pour piller, créant par là même quelques tensions, certains préférant brûler que piller. À cette heure, et d'après ce qui m'est rapporté, il n'y a plus rien à détruire ou à brûler aux alentours de l'université."
Le Jura Libertaire, 8/12/08
""Nous nous battons contre les privatisations depuis longtemps mais, là, les gens sympathisent de plus en plus avec nous. La crise touche tout le monde, mais le gouvernement est complètement absent. Ma mère par exemple, elle dirige un laboratoire médical, mais on doit vivre à crédit depuis plusieurs mois parce que l'organisme qui la paie n'a pas reçu d'argent de l'Etat. Le gouvernement se fout de nous. On voit défiler des milliards, mais la vie est de plus en plus chère ici, plus encore qu'à Paris. "
Zoé Kazakis, 22 ans, s'est retranchée dans sa faculté d'économie, à Athènes, après les affrontements du week-end avec la police. Elle joue un rôle de coordinatrice de la mobilisation entre sa faculté et les autres établissements mobilisés.
Les Observateurs.
"Le mécontement de la population est d'abord dirigé contre les forces de l'ordre. Les manifestants reprochent à la police de ne pas accomplir correctement sa mission de service public. L'institution policière, qui devrait être au service de tous les citoyens, n'agit aujourd'hui que dans l'intérêt de quelques personnalités influentes. Je connais, par exemple, un directeur de journal qui dispose de trois ou quatre policiers pour assurer sa propre sécurité. Pendant les manifestations de ce week-end, les forces de l'ordre ne sont pas ainsi intervenues pour protéger les commerçants contre les tirs de cocktails Molotov.
Mais cette mobilisation témoigne surtout d'un profond malaise d'une partie de la société à l'égard de la politique du gouvernement grec. Partant de la capitale, elle s'est propagée à tout le pays. Les manifestants dénoncent le fonctionnement d'un Etat qui place l'intérêt d'une certaine classe politique et économique au-dessus de l'intérêt général. Ils réclament la mise en place effective d'un Etat de droit et d'un Etat providence, ainsi qu'une meilleure représentativité des citoyens. Leur objectif, c'est d'être considéré comme des partenaires à part entière du système
politique."
Georges Contogeorgis, professeur à l'université Panteion d'Athènes et ancien ministre
Le Monde, 8/12/08
"Le gouvernement a peur d'une explosion. La situation est hors de contrôle depuis le 6 décembre, lorsqu'un adolescent de 15 ans a été tué par un policier des services spéciaux."
(...)
"Manifestations, émeutes et autres actes de vandalisme : ces images pourraient rappeler la dictature et le soulèvement des étudiants contre les colonels."
(...)
"Ce week-end, pendant plus de trente-cinq heures, le centre de la capitale et Salonique ont été en flammes, un champ de bataille inédit en Grèce. D'autres villes continuent de brûler."
(...)
"Mais le peuple s'est réveillé. L'opposition du PASOK, la coalition de gauche, et l'extrême gauche, appellent à une forte mobilisation ces prochains jours et demande avant tout la tenue d'élections anticipées."
Courrier International
20.11.08
Tiqqun
Au mois d’avril, le gouvernement de François Fillon instaura l’Etat d’Urgence. Contrairement à l’automne 2005, beaucoup de communes, qu’elles soient pro gouvernementales ou non, suivirent les conseils du chef du gouvernement. M.A.M. fit passer une loi pour généraliser la surveillance du territoire. Des drones, déjà employés pour surveiller les banlieues furent déploiés sur toutes les grandes villes. Les manifestations autorisées se transformèrent vite en un festival de caméras de surveillance, de téléphones portables, de caméras D.V., H.D., et des toutes nouvelles caméras espions incrustées dans les pavés, chaque parcelle de réalité était immédiatement transcrite sous une forme numérique subversive ou policière. Lorsqu’une image échappait à la police, celles des journalistes étaient réquisitionnées. Une surveillance généralisée destinée, comme les arrestations des “terroristes”, à décourager l’élan populaire.
Nous, les manifestants, avions pris l’habitude de tenter de marcher sur les Champs-Élysées. Cela rendait les forces de l’ordre extrêmement nerveuses. Selon un journaliste de Libération, ces dernieres infiltrerent les milieux autonomes pour pousser les manifestants à la faute. On vit alors circuler des tracts demandant à ceux qui se réclamaient des milieux autonomes de ne plus participer aux manifestations. Signés par la cellule invisible, dont la popularité n’avait cessée de croître depuis la condamnation en mars 2009 de Julien Coupat à 15 de prison ferme pour activité terroriste, l’appel fut entendu. Des photos diffusées sur le net servaient à démasquer les infiltrés.
Alors que Natixis, Renault, Peugeot et Bouygue se mettaient en faillite, le gouvernement ne semblait plus contrôler la situation. Pour éviter un bain de sang Nicolas Sarkozy accepta que “l’opposition” puisse marcher sur les Champs-Élysées. Les médias se firent une joie de filmer la fuite des membres de l’opposition (Olivier Besancenot, Marie-George Buffet et Benoit Hamon inclus) sous une avalanche de pavés en mousse. Les manifestants étaient fermement décidés à exclure toute violence, le mouvement se devait être le plus populaire possible.
Au début personne ne comprit ce qu’il se passait. Des corps s’effondraient en plein milieu de la foule qui pénétrait la rue du faubourg Saint-Honoré. Puis il y eu des cris et c’est à ce moment que débuta l’insurrection.
Hier, alors que je lui rendais visite, un ami me mit un vieux numéro de Libération dans les mains. Il était daté du 20 novembre 2010. 10 ans déjà... On pouvait y lire ce titre: “Les snipers de la république” dessous en plus petit “Le président Nicolas Sarkozy a donné l’ordre hier de tirer sur la foule”. Qui avait bien pu lui conseiller une telle folie? Nous ne le serons sans doute jamais. Les évènements troubles qui suivirent furent regrettables, mais ils furent inévitables…Le résultat de l’élection d’un président dont les choix politiques et économiques se sont révélés extrêmement dangereux pour la démocratie. Personne n’a jamais pu retrouver le corps du 6e président de la Ve république.
Extrait des "Mémoires d'une république invisible", Edition La fabrique, novembre 2020, Anonyme...
Marc Ronson & Wiley - Cash My Pocket
Hektor - This Is Not A Love Song
Editors - French Disko
15.11.08
Les habits neufs de l'ennemi intérieur
C'est dans Le Figaro (8 juin 2007) que paraît le premier article sur les "anarcho-autonomes", reprenant sans état d'âme un communiqué des Renseignements Généraux. Notons en passant que le doublet est un procédé policier habituel pour désigner des groupes à la fois dangereux et repoussants, judéo-bolcheviques, hitléro-trotskistes, islamo-fascistes. Dans ce numéro, on apprend que "les autorités s'inquiètent de la résurgence de groupes extrémistes [...] qualifiés d'anarcho-autonomes par les services de police". Il s'agit de former le profil de la menace, de forger un sujet responsable des actions qui ont entouré l'élection du Président - attaques de locaux de partis politiques, confrontations avec la police, émeutes organisées. Il s'agit de répandre l'idée d'un partage séparant la population, incarnée par son gouvernement, de quelques individus dangereux qu'il faut neutraliser dans l'intérêt de tous.
L'article date donc de juin 2007. Puis vient le "mouvement" contre la loi Pécresse dans les universités. Une vague d'occupations incontrôlées se répand, sur la simple base de la haine politique contre le nouveau régime. Les organisations militantes ne sont pas seulement débordées, elles sont souvent exclues, inadéquates qu'elles sont pour lutter contre un monde qui leur ressemble tant, un monde de gestion et de manipulation. Et comme il faut bien donner un nom à ce qui vous échappe, les organisations commencent à voir partout se propager le péril autonome. Hallucinées, elles imaginent des "totos" partout. A voir le président de Science-Po Grenoble frapper à la barre de fer un malheureux partisan du blocage, on en vient à redouter qu'il ait été lui aussi, homme si doux par ailleurs, atteint du terrible virus.
Le dispositif est en place, il ne reste plus qu'à le nourrir. On arrête donc à Toulouse, dans les derniers jours de novembre 2007, trois jeunes gens transportant en voiture un engin explosif. Deux sont déjà fichés comme "anarcho-autonomes". On trouve chez eux un exemplaire de L'Insurrection qui vient, livre publié chez La Fabrique, et un exemplaire du second numéro de la revue Tiqqun. En janvier 2008, c'est le tour de deux jeunes parisiens, fichés eux aussi: ils sont arrêtés alors qu'ils se rendent à une manifestation contre le centre de rétention de Vincennes. Dans leur voiture, des fumigènes artisanaux. Enfin, quelques jours plus tard, deux automobilistes, dont l'un connu des services comme "anarcho-autonome", sont fouillés et trouvés en possession de chlorate de soude, d'un livre en italien détaillant la fabrication de bombes, et d'un plan de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Porcheville.
Le 2 février 2008, c'est au tour du Monde de se prêter à l'opération médiatico-policière: l'article est intitulé "Les RG s'inquiètent d'une résurgence de la mouvance autonome". La veille, dans Le Figaro, la ministre de l'Intérieur récitait d'ailleurs, avec sa maladresse de vieille fille, la leçon apprise: "Depuis plusieurs mois, j'ai souligné les risques d'une résurgence violente de l'extrême gauche radicale."
La vérité de l'opération policière en cours, c'est ce versant médiatique. Un système qui ne se maintient plus que par l'inflation de ses forces de police doit donner des rebelles une image haïssable: ce sont évidemment "des terroristes" - terme qui désignait, je m'en souviens parfaitement, les combattants de la Résistance à la radio de Vichy. Mais si nul n'a jamais réussi à produire une définition incontestée du "terrorisme" - tant il est vrai que le terroriste de l'un est toujours le résistant de l'autre -, on sait bien ce qu'est l'antiterrorisme, au nom duquel sont poursuivis les huit individus mentionnés plus haut. D'après les lois antiterroristes françaises, ce qui qualifie une infraction de "terroriste" n'est pas intrinsèque à l'infraction. Ici, c'est l'intention qui compte, dès lors que l'on est "en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur". Ainsi, les détenteurs de fumigènes dont j'ai parlé ne seraient pas incarcérés à l'heure actuelle s'ils n'avaient pas été préalablement fichés aux RG, s'ils n'étaient pas déjà tenus pour des individus dangereux. De même, c'est par pure construction policière que le chlorate de soude et le document italien sont devenus une bombe "en puissance", destinée à faire sauter la prison pour mineurs de Porcheville.
En réalité, l'antiterrorisme n'a rien à voir avec le "terrorisme". Il s'agit d'une technique de gouvernement visant à éliminer par la force les cellules rebelles de l'organisme social. C'est pourquoi nous devons soutenir les subversifs récemment arrêtés : au moment où l'on s'attend à des troubles graves, leur incarcération préventive est une pure manœuvre d'intimidation menée par la police politique. Ne la laissons pas sans réponse.
Eric Hazan, éditeur, directeur de la maison d'édition La Fabrique.
4.8.08
Voyage au début du monde...
Hop, les vacances...
Fuir la ville (Paris), les débats d'idées stériles, fuir la bétise (des gens de gauche).
Être seul et faire le point.
je vous laisse.
31.7.08
Godzilla au NPA?
(oui, oui, toujours aussi flemmard. et encore lundi ça sera pire.)
20.6.08
Du Champagne et des barricades!

C'est une révolte? Non, monsieur le président: ça s'appelle une révolution.
A la lecture de cet historique de ce mouvement révolutionnaire (il l'est de toute façon par sa structure - courcircuitant partis de "gauche" et syndicats -), je me suis rendu à cette évidence. Et le plus jouissif, c'est que ça donne un excellent exemple à suivre pour les pays qui subissent l'ultraconservatisme.
HNS-INFO:
"L’internet, dont le degré de développement en Corée du sud est l’un des plus avancé dans le monde, constitue l’ossature logistique de ce mouvement depuis son origine. Celle-ci se divise en trois niveaux. Au niveau individuel on trouve les blogs et les logiciels de discussion instantanée. Les blogs sont des pages d’expression personnelle [3], se transformant parfois en tribune d’expression politique. Les personnes favorables au mouvement y ont par exemple affiché le symbole d’une bougie [4]. Par ailleurs le jour de l’annonce par le ministre de l’agriculture de la reprise des importations, des rubans noirs qui symbolisent un événement grave et la tristesse ont été placés par beaucoup devant leur pseudonyme dans les logiciels de discussion.
Le second niveau est constitué de sites web thématiques et communautaires qui regroupent des personnes partageant un même centre d’intérêt et appelés des « cafés » [5]. Ce sont des « cafés » sur la maladie de la vache folle d’une part, et contre Lee Myong Bak d’autre part, qui ont organisé les premières manifestations. Ce type de sites organisent des cotisations pour la distribution de nourriture ou pour payer des espaces publicitaires en faveur de la contestation. Ils diffusent aussi les listes constamment mises a jour des annonceurs publicitaires de journaux de droite et organisent contre eux une campagne de boycott [6]. Ces annonceurs reçoivent des milliers d’appels de citoyens faussement inquiets de la perte d’image de l’entreprise occasionnée par leur publicité dans ces journaux. La puissance de cette campagne est telle qu’elles doivent s’en excuser sur leur site officiel. Le nombre de pages des quotidiens de droite concernés s’est effondré de plus de 20% en un mois [7].
Au dernier niveau se trouve le site web « agora » qui est un forum publique et l’un des principaux centres de discussion ouvert [8]. C’est le lieu incontournable de ce mouvement sur lequel les stratégies sont discutées, l’ordre du jour établi, les expériences partagées et les idées débattues. Incursion du virtuel dans le tangible, les rassemblements sont apparus comme l’investissement de la rue par cette « agora » et ses principes de libre expression, de prise de parole égalitaire et d’initiative collective. Ce processus a permis aux femmes, d’habitude très sous-représentées, d’être des participantes à part égale avec les hommes. Il a aussi contribué à renforcer et à propager un fort sentiment de légitimité.
Durant les manifestations les citoyens publient en temps réel sur ce site des informations sur leur déroulement et envoient en direct des vidéos par l’intermédiaire d’autres sites web tel « afreeca.com ». Les membres du parti progressiste Jin Bo reçoivent des SMS les informant de la situation minute après minute. Toutes ces informations se rétro-propagent rapidement dans la manifestation, créant un sentiment d’ubiquité. Ceci permet par exemple à des milliers de personnes assistant à distance aux événements de téléphoner au commissariat pour exiger que cessent, au moment même ou ils se produisent, les sévisses infligés par les forces de l’ordre. Ceci permet aussi aux participant-e-s d’être tenu-e-s au courant des mouvements de la police et de se coordonner."
ça se passe en ce moment, et personne ne sait comment cela va se terminer. Esperons une sortie positive de ce mouvement révolutionnaire.
1.6.08
Kubark
"Selon la Ligue des droits de l’homme (LDH), des sans-papiers retenus dans ce centre, en attendant leur expulsion du territoire français ou de passer devant un tribunal, ont été victimes de brutalités policières. L’un d’eux, Khaled, âgé d’une vingtaine d’années, aurait subi un tir de Taser. Touché à la poitrine, il a perdu connaissance. Ce qui a nécessité son transfert par les pompiers à l’Hôtel-Dieu, l’hôpital du centre de Paris, qui fait office d’unité médico-judiciaire."
Libération, 25 fevrier 2008.
"(...)Brigade canine toute la nuit, les chiens aboient tout le temps, ils empêchent ceux qui ont les chambres de ce coté de dormir. Les projecteurs sont braqués sur les gens en permanence, dans le réfectoire et les chambres. Ils sont tellement puissants qu'ils traversent les vitres teintées. La lumière est trop forte pour regarder la télé.
Les lits superposés craquent à chaque mouvement. Ça pousse à la crise de nerf, la perte de contrôle, les gens s'en prennent à leur cohabitants. Ma chambre est contigüe aux toilettes. Quand on touche au robinet du lavabo ça fait du bruit, comme un gros boum boum qui dure. Les douches sont bouchées, les toilettes n'ont jamais été désinfectées, depuis un mois que je suis là. Elles sont pleines à craquer, à tel point qu'il faut parfois les vider dehors.
Si on mange un repas équilibré à midi il faut attendre le lendemain soir pour avoir un autre repas complet. Certains ne mangent que du pain et du lait et du fromage. Il y a eu du riz blanc et du couscous sans sauce. Les musulmans sont obligés de renvoyer leur barquette et de se contenter de pain et de yaourt.
Quand je suis arrivé je pesais 70kg, maintenant 55kg. Un ami est passé de 80kg à 60. La plupart perdent un tiers de leur poids.
Les chiens sont comme un CD qui tourne. Cris de chiens ininterrompus toute la journée mais je les vois jamais en face. Les être humains sont utilisés comme des sujets d'expérimentation par l'école de police [qui est contigüe au centre].
Un retenu se fait trainer jusqu'à sa chambre pour vérifier sa carte alors que ça fait 20 jours qu'il est là, qu'il donne son nom matin et soir, et les agents ne sont pas capables de le reconnaître."
Témoignage provenant du centre de rétention administrative de Vincennes.
HNS, mai 2008.
"Les écologistes définissent un écosystème par la présence de certaines "espèces indicatrices" de plantes et d'oiseaux; la torture est l'espèce indicatrice d'un régime qui, même s'il a été dûment élu, est engagé dans un projet profondément antidémocratique."
Naomi Klein, La Stratégie du Choc.
12.4.08
C4
N'entendez vous pas? je crois bien que l'on parle d'une révolution...
Les bases sont tout doucement en train de se construire personne ne sait quand et sous quelle forme cela va exploser et pas seulement dans les quartiers.
je participe à certaines formes de cette avant-garde mais surtout je soutiens et cautionne toutes les autres.
Nous sommes des millions: Ensemble tout deviens possible!
27.3.08
La fin du capitalisme
"La finance déréglementée détruit les sociétés. Silencieusement, au quotidien, quand les actionnaires pressurent les entreprises, c’est-à-dire les salariés, pour en extraire davantage de rentabilité, au Nord comme au Sud. A grand spectacle et avec fracas dans les crises aiguës où se révèlent brutalement les invraisemblables excès de la cupidité spéculative et leur contrecoup sur l’activité et l’emploi. Chômage, précarisation, accroissement des inégalités : les salariés et les plus pauvres sont voués à faire les frais soit de la spéculation, soit des nuisances du krach qui s’ensuit.
Depuis deux décennies, le cours de la finance mondiale n’est qu’une longue suite de crises : 1987, krach boursier ; 1990, crise immobilière aux Etats-Unis, en Europe et au Japon ; 1994, krach obligataire américain ; 1997 et 1998, crise financière internationale ; 2000-2002, krach internet ; 2007-2008 enfin, crise immobilière et peut-être crise financière globale.
Pourquoi une telle répétition ? Parce que toutes les entraves à la circulation des capitaux et à l’« innovation » financière ont été abolies. Quant aux banques centrales qui ont laissé enfler la bulle, elles n’ont plus d’autre choix que de se précipiter au secours des banques et des fonds spéculatifs en mal de liquidités.
Nous n’attendrons pas la prochaine crise sans rien faire et ne supporterons pas plus longtemps les extravagantes inégalités que la finance de marché fait prospérer. Parce que l’instabilité est intrinsèque à la déréglementation financière, comment les dérisoires appels à la « transparence » et à la « moralisation » pourraient-ils y changer quoi que ce soit - et empêcher que les mêmes causes, de nouveau, produisent les mêmes effets ? Y mettre un terme suppose d’intervenir au cœur du « jeu », c’est-à-dire d’en transformer radicalement les structures. Or, au sein de l’Union européenne, toute transformation se heurte à l’invraisemblable protection que les traités ont cru bon d’accorder au capital financier.
C’est pourquoi nous, citoyens européens, demandons :
- l’abrogation de l’article 56 du Traité de Lisbonne, qui, interdisant toute restriction à ses mouvements, offre au capital financier les conditions de son emprise écrasante sur la société. Et nous demandons également
- la restriction de la « liberté d’établissement » (art. 48) qui laisse l’opportunité au capital de se rendre là où les conditions lui sont le plus favorables, et permettrait ici aux institutions financières de trouver asile à la City de Londres ou ailleurs.
Si par « liberté » il faut entendre celle des puissances dominantes, aujourd’hui incarnées dans la finance, d’asservir le reste de la société, disons immédiatement que nous n’en voulons pas. Nous préférons celle des peuples à vivre hors de la servitude de la rentabilité financière."
16.3.08
11.3.08
En attendant les barricades
11.2.08
Bye bye life !
Puisse ainsi rouvrir sur les barricades de nouvelles bouteilles de Champagne.
4.2.08
Elle bouge encore...
"Il est l’un des piliers de l’Institut d’Histoire Sociale, aujourd’hui à Nanterre.
Une véritable enquête sur l’UIMM ne saurait faire l’impasse sur cet institut – par ailleurs détenteur d’importants fonds d’archives sur l’histoire syndicale. Dès l’après-guerre, la fraction dure du patronat en particulier dans la métallurgie y joue un rôle en soutenant à sa tête d’anciens collaborateurs, condamnés à la libération : Georges Albertini, ex-bras droit de Marcel Déat au Rassemblement national Populaire, et Claude Harmel, ancien cadre de ce parti pro-nazi. »
«Alors qu’en 1943, il s’en prenait par écrit aux “cervelles talmudiques”, Harmel se reconvertit dans le combat anticommuniste de la guerre froide dès 1949. Il fonde l’Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps), grâce à des fonds patronaux, et l’institut supérieur du travail (Ist) pour former les cadres d’entreprise à l’action antisyndicale. Le 12 décembre 2006, l’anniversaire des quarante ans de l’Aleps a été célébré dans les locaux de l’UIMM à Neuilly, en présence d’Alain Madelin, ancien ministre, et d’Hervé Novelli, alors député, mais aujourd’hui secrétaire d’Etat chargé des entreprises. Dans le compte rendu officiel de cet événement, l’on apprend que MM Madelin et Novelli, heureux de leur “long compagnonnage” avec l’Aleps ont été conquis par Claude Harmel qu’ils considèrent comme “leur père spirituel”. Il est vrai qu’Harmel, l’ancien pro-nazi, avait été choisi par les Presses Universitaires de France pour rédiger leur Que sais-je sur la CGT!
Occident:
"Ce mouvement est fondé en 1964 par Pierre Sidos, fils d’un ancien des Jeunesses patriotes, haut responsable de la Milice sous l’Occupation et fusillé en 1946. Auparavant, il avait fondé Jeune nation, interdit en 1958. Après avoir été évincé d’Occident par des militants plus jeunes, il fondera en 1968, L'Oeuvre française, mouvement nationaliste, catholique, monarchiste, anti-démocrate, antisémite et négationniste. Il refusera toute compromission avec le système démocratique et électoral et se marginalisera dans l’extrême-droite. Il ne rejoindra pas Ordre nouveau ou le Front national, mais apportera son soutien au FN en 1996."
Une liste d'anciens membres de ce groupuscule fasciste:
Patrick Devedjian : UMP, maire d'Antony, député des Hauts-de-Seine, conseillé et représentant du président Nicolas Sarkozy.
Claude Goasgen : Député UMP
Eric Raoult : Député UMP
Hervé Novelli : Député UMP, Secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, chargé des Entreprises et du Commerce ExtérieurGerard Longuet : Député UMP
Alain Madelin : Député UMP
Nicolas Sarkozy devrait choisir un peu mieux son entourage. A moins qu'Alain Badiou soit dans le vrai....
"Il est encore fécond le ventre d'où a surgi la bête immonde" Berthold Brecht
Va falloir finir le boulot...
24.1.08
Petits soucis techniques
Mais je ne le ferais pas, en tout cas pas maintenant car monsieur Freebox a décidé de me sucrer ma page où je stockais la musique. Pourquoi? je ne sais pas.Du jour au lendemain plus d'espace web. Je ne respectais pas les droits d'auteurs? un réarrangement de contrat et du nombre d'options? je ne sais pas.
C'est pas très grave, je n'en veux pas à monsieur Freebox, parce qu'on a pas tous la chance d'avoir un patron aussi amusant que monsieur Freebox.
"Xavier Niel, 39 ans, fondateur du groupe Iliad, qui comprend le fournisseur d'accès à l'Internet Free, l'annuaire téléphonique inversé Annu et la banque de données Société. com, est le petit prince des nouvelles technologies. Mais il n'y a pas que l'ADSL dans la vie. Depuis une vingtaine d'années, il cultive en parallèle un jardin secret : exploitation de peep- shows et sex-shops, sites pornos, vente par correspondance de sex-toys... Cela lui vaut de comparaître aujourd'hui en correctionnelle pour abus de biens sociaux, après avoir échappé aux poursuites pour proxénétisme. Lui qui revendiquait le droit au respect de sa «vie économique» privée, va devoir assumer publiquement. Il semble désormais prêt à le faire. Main à la main. Aux enquêteurs, Xavier Niel a exposé sa vision de l'industrie du sexe, carburant au black : «Retour sur investissement intéressant et non fiscalisé», «argent facile». Sans fausse pudeur, il leur a confessé : «Ces espèces utilisables instantanément ne donnent pas la même sensation de gain que l'argent que je gagne de façon orthodoxe comme opérateur de télécommunications.» D'autant que Xavier Niel a de gros besoins en liquide. En 2001, son partenaire historique dans Iliad, Fernand Develter, lui avait vendu une partie de ses actions. Le prix de cession étant discutable, ils auraient convenu d'un complément de la main à la main : 9 100 euros mensuels, sur une durée de... trente ans."
Et moi je dis que l'on ne peut en vouloir a un homme comme ça, surtout un voisin.
Quant a Portishead, l'album semble assez étonnant.
Pour ceux qui veulent vraiment continuer à me lire, il est possible de le faire sur l'un des liens qui se trouve sur Les barricades.