9.8.06

THEY LIVE, JE SLEEP


C’est l’été et un peu partout c’est relâche, on parle de plage, de drague, de farniente et de vacances. Ici on évoque plus sûrement les conséquences de la politique libérale anglaise sur la musique, le chômage et la guerre. Bref, ça ne rigole pas trop ici. J’imagine que je passe pour un père la morale qui lance des regards sombres à chaque fois qu’on lance une vanne sur les fonctionnaires…Je me dois donc de vous laisser un peu tranquille et d’évoquer des choses anodines et futiles qui déterminent un peu ce qu’il doit se trouver dans nos cerveaux à cette époque de l’année. C’est là que le bât blesse car j’ai beaucoup de mal à écrire sur les merveilleux côtés de ces moments de bonheur que nous offrent ces bains de soleil sur la plage de Carnon, beaucoup de mal à faire une ode au lecteur Mp3 qui aura un jour la peau de mon système auditif. Se sont pourtant les deux futilités les plus réjouissantes pour moi. Je n’irais plus à Montpellier, en tout cas pas de sitôt. Il me reste donc à revenir sur cet objet métallique qui me permet certains jours de prendre le métro sans avoir envie de buter tout le monde….

Non, j’ai du mal à écrire, je le sens ça ne sera pas aujourd’hui que j’aurais le Goncourt. Les plus fidèles le savent…Quand je décide d’écrire n’importe quoi, j’y arrive encore mieux que lorsque je travaille vraiment un texte. Si j’écris mal, pour une fois, ce n’est pas pour dire du mal de Libération ni des socialistes et encore moins des patrons voire des punks qui occupent et saccagent les locaux de Matignon, l’Elysée et de la Place Beauvau. La déliquescence de la presse nationale et le niveau de nos élites en ce moment, je n’y fais pas très attention. C’est un peu ça l’été pour moi. L’été, de la France, je m’en contrebalance. Je n’arrive pas à écrire ces derniers temps pour d’autres raisons. Je suis bloqué car je ne sais pas parler de la musique, il me faut un prétexte. Je n’ai pas de prétexte, où disons que je n’ai pas encore digéré mes prétextes. Alors, au lieu de continuer à m’embrouiller dans des explications sur le pourquoi du comment je peine aujourd’hui (le mot "prétexte" répété trois fois…Atroce…) à m’offrir à vous, je préfère vous allécher en vous dévoilant les prétextes futurs qui me permettrons de vous faire découvrir (ou non) la musique qui me donne le courage de me lever chaque matin.

En premier lieu, je reviendrais sur la vie de Pierre Goldman, "frère de" mais surtout journaliste de Libération le jour et braqueur de pharmacies la nuit pour La Cause. J’en profiterais dans la foulée ou beaucoup plus tard pour polémiquer sur le mythe de Mai et aborder l'amitié. J’irais ensuite, je l’espère, faire un tour chez les Fiery Furnaces et plus sûrement chez Rufus Wainwright, mon autre sex-symbol. Il me plaira d'ailleurs d'écrire une chronique sur La Hilton et Charles Fourier. Attendez vous au loin dans vos campagnes à entendre rugir les féroces paroles de Pulp. Ça sera sans doute le bon moment pour vous proposer mes théories sur les genres dans la musique populaire, histoire de faire la nique à Sad. Enfin dès que mon état festif sera au niveau, je reviendrais avec un plaisir certain sur mes fameuses chroniques "28 years party people".

Pour l’instant je préfère faire une pause, le temps d’enlever mon cerveau de la bouche et ainsi de revenir sur l’espace numérique en meilleur forme littéraire. Je ne pars pas en vacances, mais je prends de vacances. Bien sûr s’il se passe quelque chose ailleurs ou dans un autre endroit, je reprendrais ma plume armée, bien sur, de morceaux de musique. Pour le coup voilà de la pop qui vous donnera envie d’acheter le Figaro ou d’arborer un sourire très con, mais communicateur…Et ça fait du bien dès fois.

Un peu de Champagne:
"The" Wampas - Quelle joie le Rock'n'Roll
Venus - Beautiful Days
Supergrass - Sex
Weezer - Island in the sun

Et de Barricades:
Chanson Plus Bifluorée - L'Internationale (des clowns)
Carlos Puebla - Hasta Siempre (je reviendrais, plus d'une fois, sur cette chanson.)