27.7.06

Bonobos

A propos de la guerre:

"La guerre, c'est la folie, la folie complète, sauf que cette folie est organisée. C'est la contradiction. Maintenant, la folie combat la folie. Lorsqu'il y a une loi, la loi est hypocrite: ça n'existe pas, la loi! (...) La seule loi qu'on ait, c'est sa propre loi, dans n'importe quelle armée. S'il tire, vous tirez. Si vous ne voulez pas tirer, vous ne tirez pas. C'est la seule chose que vous pouvez faire. Quand vous voyez un ennemi à cinquante mètres, en train de pisser, c'est à vous de décider et à personne d'autre. Il n'y a pas de loi selon laquelle on ne tire pas sur un homme en train d'uriner. Il n'y en a pas. Cette balle, faisant sa trajectoire dans l'air, n'a aucune conscience de stopper un pipi. Tout ça c'est rapide. Vous tuez pour survivre, mais quand vous tuez des civils, ce n'est pas une garantie de survie. Donc vous ne les tuez pas. Quand un homme devient fou, assez fou pour tuer des civils, il a sa propre loi, mais elle est mauvaise. C'est l'autre qui a raison."

Samuel Fuller, (Cinéaste, scénariste, journaliste, écrivain et ancien combattant).
"Il était une fois Samuel Fuller, Entretiens avec Jean Narboni et Noël Simsolo". Ramsay Poche Cinéma.

A propos du terrorisme:

"L'ampleur de la destruction dans une vision confuse et les conséquences de l'explosion donnent l'impression d'être un peu hors du propos. Le propos étant la bombe elle-même, son emplacement, sa mise à feu, voila le propos. Pas Brigid détruite au-delà de toute identification possible, pas la force de l'explosion envoyant les trente étudiants les plus proches de la voiture valser à dix ou douze mètres en l'air, pas les cinq étudiants tués sur le coup, deux d'entre eux par les éclats de métal projetés jusque dans le jardin et encastrés dans leur poitrine, pas l'autre morceau de la voiture qui au cours de son vole, a sectionné un bras, pas les trois étudiants qui ont été immédiatement aveuglés. Ce ne sont pas les jambes déchiquetées, les crânes défoncés, les gens saignés à mort en quelques minutes. L'asphalte arraché, les arbres calcinés, les bancs couverts de chair sanguinolente et en partie brûlée, tout ça n'a plus d'importance. Ce dont il est vraiment question, c'est: la volonté qu'il a fallu pour accomplir cette devastation et non le résultat, parce que le résultat, ce n'est que de la décoration."

Bret Easton Ellis, (brillant poseur américain).
"Glamorama", 10/18, domaine étranger.

A propos des Bonobos:

"On le sait plus proche de l'être humain que le chimpanzé commun, mais il se distingue par son organisation sociétale basée sur la conciliation plutôt que sur la domination. Les relations entre individus fonctionnent sur un mode égalitaire. Les conflits sont gérés de manière essentiellement non violente, où le sexe intervient comme une alternative à l'agressivité. Ainsi, il est courant qu'un membre du groupe pratique des actes sexuels dans le but de plaire à un autre membre ou pour réduire les tensions sociales (par exemple, un individu subordonné peut utiliser des actes sexuels pour calmer un autre individu plus fort ou plus agressif). Plus encore, la fréquence des rapports est pratiquement exceptionnelle dans le règne animal, et supérieure à celle de tous les primates. Pourtant, la femelle met un petit au monde environ tous les cinq ans, comme les chimpanzés.
La variété des pratiques est également surprenante puisqu'on peut y observer couramment des cas de sexualité orale, d'homosexualité, etc., ce qui permet de jeter un doute raisonnable sur le qualificatif de contraire à la nature qui est parfois appliqué à ces pratiques chez l'homme. Notons aussi qu'il s'agit du seul animal avec l'homme à pratiquer le coït ventro-ventral.
La société bonobo est interpellante car elle met à mal le mythe du grand singe tueur. En cela, elle dérange la théorie de l'évolution du modèle chimpanzé centré sur la domination masculine, la guerre, la chasse, l'emploi des outils."

Wikipédia.

Il ne reste qu'entre 10 000 et 25 000 Bonobos, l'Humain lui est en bonne santé avec ses 6 milliards 500 000 individus.

Why can't we be friends - War
Bonobo - M.
Jaures - Jacques Brel

21.7.06

Tsunami !

Mais où est donc passé Portishead ? La dernière fois que j’ai vu Beth Gibbons, elle était dans mes bras et c’est sans doute l’un des souvenirs les plus marquant de ma courte vie. C’était à Nyons, c’était en Suisse et il faisait chaud. Je reviendrais un jour sur mes tribulations de chevelu au pays du blanchiment... aujourd’hui il y a plus important. Beth Gibbons qui saute dans mes bras: voilà ce qui est important. Elle avait bu, assurément, mais elle était avant tout sur scène. L’un des plaisirs absurdes des groupes de rock, on le sait tous, est de sauter dans la foule. C’est ainsi que Beth Gibbons se jeta sur moi…et sur quelques autres, mais ça ce n’est pas très important. Ce qui est important c’est que ce fut la dernière fois que j’entendis parler de Portishead. C’était en 1998, le temps d’un concert et d’une dernière galette… quelques mois après. C’était un autre concert, plus classe sans doute mais moins rock’n’roll par contre. On pogotte pas sur Portishead au Roseland Ballroom de New York…A Nyons, oui !

Le but était différent.

New York c’est le genre d’endroit où l’on a envie d’y laisser une trace. En 1997, Geoff Barrow avait décidé de laisser celle de Portishead. Peu furent conviés et je ne fus pas de ceux-là. Pour une fois l’Histoire ne me prit pas en stop. Le Cd dans ma chaine hi-fi (toujours vivante aujourd’hui), je me projetais intérieurement les images. Magnifiques, évidemment mais je n’avais encore rien vu. Le 24 juillet 1997, des hommes réussirent à égaler ou en tout cas à approcher la maïstria de Stop Making Sense. C’est en tabassant un ami, quelques mois après, que je pus finalement me procurer la VHS du concert. (ceci est faux, le reste vrai.). 1h30, c’est mon plus long orgasme. Il était 22h30 à ma montre lorsque j’éjectais enfin. Post coïtum animal triste, depuis plus rien. Le bac en poche, la vie continue, les tours s’effondrent et toujours rien.

Est-ce à dire qu’avec l’argent du succès, le prolétariat s’embourgeoise ? que l’Histoire se répète ? Et que l’on pouvait persifler sur Massive Attack, Portishead finalement c’était du pareil au même. Avec l’argent vient la paresse, c'est l'évidence. Mais la question reste la même…. Où est donc passé Portishead ?

En 2002 à l’occasion de la sortie du concert historique en Dvd, la rumeur se propage…Beth ferait du Beach-Volley sur la plage de Sidney pendant que Dave Mc Donald se la coulerait douce en mâtant les filles, le salaud ! Adrian Utley incapable de tenir en place serait en train se battre avec des crocodiles marins. Et Geoff Barrow, perfectionniste lustrerait sa planche de surf. Selon toute vraisemblance tout ce beau monde serait en train de se tenir prêt à construire un troisième album.

Car Troisième album il y a. La rumeur est en partie fondée. Sauf que, jusqu'à preuve du contraire, les membres de Portishead ne sont pas candidats à Fort Boyard. Ce sont des troubadours, pas des boursicoteurs, eux ne jouent pas froid. Perfectionnisme, le premier mot apposé à la devise de Portishead. Vient ensuite l’Amour et la Révolte. C’est culcul, mais ça vaut mieux que Travail, Famille, Patrie trop à la mode aujourd'hui. Donc acte. Il s'agit d'être patient...

On ne sait quasiment rien du troisième album de Portishead, sauf qu’il se fait attendre. Que le perfectionnisme à ses limites. À force d’acheter le premier numéro de septembre des Inrocks à la seule vue du nom Portishead, en 2003, en 2004, on y croit plus. La fin d’une époque la fin de tout. Décembre 2004, c’est "Le" Tsunami, la preuve.

Faut croire qu’ils aiment la crise, c’est avec cette nouvelle vague qu’ils refont surface. C'est la nouvelle année et Portishead me fait saliver pour un concert humanitaire, personne n'est parfait.

Aujourd’hui vendredi 21 juillet 2006 nous n’avons, pourtant, toujours aucune nouvelle du prochain album de Portishead.

Keyboard 29903 - Portishead ( mai 2006, Work in progress comme on dit.)





Requiem For Anna - Portishead ( Monsieur Gainsbourg Revisited.)
Strange Melodie - Jane Birkin & Beth Gibbons.
Only You - Portishead (En French dans le texte)
Wandering Star - Portishead (accoustique, sublime?...heu..Oui... Sublime!)

Ps : une prochaine fois, je vous parlerais des carrières solo de Beth Gibbons (with Rustin Man & Jane Birkin) de Geoff Barrow (with Neneh Cherry et d’autres) Adrian Utley ( with Dr Johns) et David McDonald et Andy Smith que j’adore je les aimes qui ont travaillés avec des gens très très bien comme…Des gens fantastiques, voire même formidables, c’est fou qu’ils sont géniaux, la vache y a pas mieux !! Enfin, bref eux aussi auront leur quart d’heure de gloire.

Bonus Tracks:

Theme From A Kill Dead Man - Portishead (Bande originale du film du même nom...A tout prendre mon film du BAC est mieux, la bande son est la même c'est con...)

Portishead Experience - Massive Attack (ou le contraire qui dit mieux?)

Et puis avant les audio-blogs il y avait les sites perso, en 1999 j'ai chopé ça sur internet... interessant?:

Pedestal (deep undeground mix)

Elysium (fuck the system mix)

...Simples curiositées.