28.5.06

Générique de fin

Sans doute la premiere fois en 10 ans que je n'ai pas du tout suivi le festival de Cannes. J'ai bien essayé mais non vraiment non, rien. Mais bon voila c'est fini, le tout Versaille médiatique se tourne maintenant vers le sport, le cerveau toujours en sommeil, merci. Pour fêter mon retour sur les barricades voici quelques chansons de génériques. J'aurais pu vous offrir des compositeurs de musiques de films mais c'est le boulot de Score-Blog. J'aurais pu joindre les films dans lesquels on peut entendre ces titres mais c'est un peu trop facile non? (niveau de difficulté : 01)

We'll meet Again - Vera Lynn

Face to Face - Siouxie & The Banshees

Bright Side Of Life - The Monty Pythons

One More Song For You - Andy Kaufman

Where Is My Mind - Pixies

End Titles - Paul Williams

Bon c'est pas très cohérent tout ça, mais j'avais envie de vous les faire partager.

16.5.06

28 years party people (1991-1994)

Mes premiers souvenirs de collège les plus tenaces sont ceux qui ont eu pour cadre les menaces de guerre mondiale, d’attaques chimiques et de manipulation médiatique. C’était en 1991 . On dit que les meilleures fiestas sont souvent celles dont la guerre en est le théâtre. C’est peut-être pour ça que je n’ai jamais pris les réactions excessives des adultes au sérieux. Les fêtes étaient si décevantes que je regrettais amèrement que l’Irak n’ait pas eu "la quatrième plus grande armée du monde". A chaque fois que je me retrouvais dans une soirée, je souhaitais vivre un attentat biologique. La vie culturelle en banlieue n’était pas forcément plus enviable que celle subie dans le berceau de la civilisation. La guerre mondiale n’a pas eu lieu. Une guerre larvée, civile cette fois, commençait à prendre la forme d’une maladie chronique. Je n'y étais pas mais je comprenais. La publicité commençait à remplacer le critique dans son rôle de passeur. Seul le club des ratés lisait les Inrocks. Inutile de dire que ces membres n’étaient pas forcément les bienvenus dans ces soirées très sélect. Curieusement un ou deux d’entre eux étaient ovationnés... du moment qu’ils n’apportaient pas leurs musiques. Des nerds populaires en quelques sortes. J’étais juste populaire, j’enviais donc leurs obsessions et leur culture musicale. Pas étonnant qu’ils fassent partie de mes amis. L’année d’après, je commençais ma discothèque.





L’année d’après je n’ais pas fais la fête, je n’ai pas manifesté, je n’ai pas vu de concert, j’ai simplement appris à cultiver mes goûts musicaux. Oh rien de révolutionnaire, certes, mais tout de même de la qualité. En 1993 c’est la naissance d’un homme dont le destin aurait pu être celui d'un Truman, mais qui finalement n’ira pas plus loin que celui d’un Marcel Béliveau aux méthodes sinistres. C’est à cette période que j’ai décidé de ne pas choisir. Le confort pop ou la radicalité punk. Boulimique j’ai pris les deux. Le Champagne et les barricades. Le week-end j’étais pop, en vacance j’étais punk. Unir nerds et bogosses durant l’année. M’enivrer -pas que- d’improvisations musicales anarchistes au pied du Palais des Papes sous le soleil de juillet. Voilà, durant quatre ans, j’ai comblé l’ennui d’une scolarité médiocre dans une banlieue lénifiante, parmi une masse lobotomisée, en m’enfonçant dans des soirées que ne renierait pas Jean-Paul Civeyrac tout en expérimentant les drogues dures. Tout à coups, je devenais moins sociable. Les garçons et pire encore... les filles me fuyaient. L’acné poussait.

Ps: Je ne connaissais pas encore ce bon vieux Sad, mais apparemment de tout temps il aurait été mon ami. Sa derniere chronique le confirme.