15.2.09

Européana



""La Grèce est au centre de la mondialisation, tiraillée entre la crise occidentale, et le dumping social imposé par les délocalisations. Il est en train de se former en Grèce une mafia gréco-étrangère, très inquiétante, qui pour le moment n'a pas l'habileté organisationnelle de la Camora dont parle Saviano dans son immense livre (Gomorra). Mais elle est très présente : commerce de filles jeunes -très jeunes- d'Afrique mise su rle marché, commerce de travailleurs, commerce de drogue, contre-bande en tout genre. La Grèce est la prochaine plaque tournante, merci de ne pas l'oublier Messieurs de Bruxelles. Son allié le plus puissant à cette nouvelle mafia ce sont les entreprises qui exploitent les différentiels de coûts : le World Economic Forum appelle cela la compétitivité. Un petit pays comme la Grèce n'a pas les moyens matériels de résister à cette pression, du haut et du bas, de l'Est et de l'Ouest. Cette chute est presque inscrite dans le programme économique d'un pays qui produit de moins en moins et qui vit de plus en plus off-shore (c'est ce qui ressoirt des nombreux travaux de l'INE, institut du travail de la ΓΣΕΕ - La confédération des travailleurs). Pour faire bonne mesure, et bien montrer que aucun joyau de la couronne ne résistera à la manie privatisatrice, le gouvernement a finalement autorisé la vente du port du Pirée au géant chinois Cosco. "

Rigas

"Le quotidien conservateur The Times s'inquiète de l'indépendance économique et politique de l'Islande en cas d'un sauvetage effectué par la Russie : "La crise de l'Islande n'est pas qu'une leçon de morale de portée mondiale face au nombre d'investisseurs étrangers, notamment britanniques ; elle expose le pays aux voleurs qui veulent mettre le grappin sur ce prix. La Russie a proposé de venir au secours de l'Islande en proposant une aide de 4 milliards de livres. … Moscou dispose de l'argent, des moyens et des mobiles. Et quel que soit l'état d'agitation de ce partenaire fiable de l'OTAN, les politiques islandais n'ont pas d'autre choix que de négocier. Il ne pourrait y avoir de plaisir plus grand pour le Kremlin que d'étendre son influence dans l'Atlantique Nord. Si nous ne prenons pas garde, l'Islande marquera le début d'une nouvelle série de fusions et de reprises – non pas d'entreprises, mais de pays entiers.""

The Times

Les mafias prennent le controle du capitalisme, donc d'une partie des démocraties libérales européennes ( Israël, n'est donc pas la seule démocratie libérale en péril ), faute d'une véritable mobilisation anticapitaliste.

1.2.09

Soyons Invisibles...

3000 personnes ont défilées dans un silence tendu dans les rues de Paris hier. Tous étaient là pour s'opposer pacifiquement à la politique antiterroriste qui aujourd'hui aboutie à l'emprisonnement d'étudiants, à l'interpellation de retraités, et l'utilisation de moyens militaires pour contrôler la révolte en banlieue et le syndicalisme. 3000 personnes, c'est peu finalement après les 2 millions qui se sont retrouvés à battre le pavé le 29 janvier. Mais c'est un fait : l'ultra gauche anarcho terroriste est en train de former une armée. Une armée de plus en plus populaire. Sans armes, ni violence.

"Finalement, la prison est peut-être en passe de devenir un des rares lieux où s'opère la jonction tant redoutée par M. Sarkozy : "S'il y avait une connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable", avait-il dit en 2006.
"
Gabrielle Hallez, mise en examen dans "l'affaire tarnac".

"Le temps n'est plus de prévoir les effondrements ni d'en démontrer la possibilité joyeuse. Qu'ils viennent tôt ou tard, il faut s'y préparer. Il n'y a pas à faire le schéma de ce que devrait être une insurrection, mais à ramener la possibilité du soulèvement à ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : un élan vital de la jeunesse autant qu'une sagesse populaire. A condition de savoir s'y mouvoir, l'absence de schéma n'est pas un obstacle mais une chance. C'est, pour les insurgés, le seul espace qui puisse leur garantir l'essentiel: garder l'initiative. Reste a susciter, entretenir comme on entretient un feu, un certain regard, une certaine fièvre tactique qui, le moment venu, maintenant même, se révèle déterminante, et constante source de détermination. Déjà surgissent certaines questions qui hier encore pouvaient paraitre grotesques ou surannées; reste à s'en emparer, non pour y répondre définitivement, mais pour les faire vivre. Les avoir reposées n'est d'ailleurs pas la moindre des vertus du soulèvement grec:
Comment une situation d'émeutes généralisées devient elle une situation insurrectionnelle? Que faire une fois la rue acquise, parce que la police y a été durablement défaite? Les parlements meritent ils toujours d'être pris d'asaut? Que veut dire pratiquement déposer le pouvoir localement? Comment se décider? Comment subsister? Comment se retrouver?"

Le Comité Invisible. (imprimer le fichier PDF, et bien sur le diffuser le plus largement possible à votre entourage, au boulot, dans vos facs, lycées et maternelles...)