1.2.09

Soyons Invisibles...

3000 personnes ont défilées dans un silence tendu dans les rues de Paris hier. Tous étaient là pour s'opposer pacifiquement à la politique antiterroriste qui aujourd'hui aboutie à l'emprisonnement d'étudiants, à l'interpellation de retraités, et l'utilisation de moyens militaires pour contrôler la révolte en banlieue et le syndicalisme. 3000 personnes, c'est peu finalement après les 2 millions qui se sont retrouvés à battre le pavé le 29 janvier. Mais c'est un fait : l'ultra gauche anarcho terroriste est en train de former une armée. Une armée de plus en plus populaire. Sans armes, ni violence.

"Finalement, la prison est peut-être en passe de devenir un des rares lieux où s'opère la jonction tant redoutée par M. Sarkozy : "S'il y avait une connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable", avait-il dit en 2006.
"
Gabrielle Hallez, mise en examen dans "l'affaire tarnac".

"Le temps n'est plus de prévoir les effondrements ni d'en démontrer la possibilité joyeuse. Qu'ils viennent tôt ou tard, il faut s'y préparer. Il n'y a pas à faire le schéma de ce que devrait être une insurrection, mais à ramener la possibilité du soulèvement à ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : un élan vital de la jeunesse autant qu'une sagesse populaire. A condition de savoir s'y mouvoir, l'absence de schéma n'est pas un obstacle mais une chance. C'est, pour les insurgés, le seul espace qui puisse leur garantir l'essentiel: garder l'initiative. Reste a susciter, entretenir comme on entretient un feu, un certain regard, une certaine fièvre tactique qui, le moment venu, maintenant même, se révèle déterminante, et constante source de détermination. Déjà surgissent certaines questions qui hier encore pouvaient paraitre grotesques ou surannées; reste à s'en emparer, non pour y répondre définitivement, mais pour les faire vivre. Les avoir reposées n'est d'ailleurs pas la moindre des vertus du soulèvement grec:
Comment une situation d'émeutes généralisées devient elle une situation insurrectionnelle? Que faire une fois la rue acquise, parce que la police y a été durablement défaite? Les parlements meritent ils toujours d'être pris d'asaut? Que veut dire pratiquement déposer le pouvoir localement? Comment se décider? Comment subsister? Comment se retrouver?"

Le Comité Invisible. (imprimer le fichier PDF, et bien sur le diffuser le plus largement possible à votre entourage, au boulot, dans vos facs, lycées et maternelles...)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais t'arrêtes avec ton pacifisme ?
http://www.dailymotion.com/video/k3yDMjGwFmKC91VUUF

C'était pacifiste, tu trouves ? Bah je trouve que toujours trop, certes ! mais non ! y a pas de mouvement autonome pacifiste, y a un mouvement autonome qui ne se soucie pas de savoir si ses moyens d'actions sont légaux ou pas.
Fire everywhere !

L'Anonyme de Chateau Rouge a dit…

Oui effectivement la vidéo montre bien que cette marche s'est faite dans le calme...
Ce qui m'a impressionné ce jour là, c'est de voir que les "totos" pouvaient rassembler autour d'eux des grands mères ou des maires... Pas forcement des adeptes de l'ultraviolence.
Je sais bien maintenant qu'a force de poster ce genre de photographie de l'époque on me classe parmi les anarchistes libertaires de l'ultra gauche autonome terroriste. Ce que je ne suis pas. Surtout qu'en fréquentant ce milieu (auquel donc je n'appartiens pas...), on remarque qu'en dehors d'avoir moins de 30 ans (avec quelques grand père tournant autour de la trentaine), il n'y a pas de "profil type" Autonome. Si bien que les Autonomes n'existent pas vraiment. Ils sont invisibles...
Certain d'entre eux et c'est tout a leur honneur utilisent lors de certaines manifestations la violence pour appuyer leur discours théorique. C'est un mode d'action avec lequel je peux être d'accord dans certaines conditions. A certains moments d'une situation. Pas toujours. Et d'autre parmi les autonomes ne sont pas des adeptes de la violence.
Ce jour là ce qui a permit le "bon déroulement de la manifestation" c'est montrer que les "autonomes" n'étaient pas des "casseurs". Et ce qui a été surprenant c'est qu'ils commençaient à pas mal recruter.
Le hasard m'a donné l'occasion d'être "accepté" de pas mal de milieu social ou politique (de gauche). Il y a une chose qui fédère tout le monde: le ras le bol du tout sécuritaire et le comportement autocrate de celui qui a été élu président. Plus largement il me semble que les conditions sont réunies pour engendrer un grand mouvement populaire qui pourrait se radicaliser. Je souhaite ce mouvement et cette radicalisation. Mais l'utilisation immédiate de la violence serait une erreur stratégique.
En 2008 il y a deux insurrections passionnantes: En corée du sud (essentiellement pacifiste) et en Grèce où l'on s'est essentiellement concentré sur la violence.
La première insurrection a renversé 3 gouvernements et a fait reculer sur pas mal de point le président coréen. La seconde n'a pas pour le moment montré son efficacité. La première est resté largement invisible dans les médias internationaux. La seconde fut ultra médiatisée. Quelque part les grecs se sont fait piégé par la médiatisation de leur violence. (la seule chose qui rapproche les émeutes grecs des émeutes en France en 2005)
Si on veut en finir avec Sarkozy et plus largement avec le capitalisme, il contreproductif de vouloir ou d'appeler à l'insurrection violente. Dans un premier temps soyons pacifistes.
Mais soyons pret aux autres moyens d'actions.

ISARAIN a dit…

salut l'anonyme, long time no see, miss u much

shanghai lily