22.12.08

Merry Crisis and Happy New Fear !!


Word Bomber
envoyé par ADCR


La France n'est pas la Grèce...Il ne faut pas craindre la contagion. Nous sommes déjà malades. Mais là où en Grèce il y a une habitude de l'émeute, ici les choses sont différentes. Pour nous débarrasser de cette maladie qui nous ronge nous utiliserons d'autres remèdes. Mais il ne faut pas faire l'économie de la violence physique. Nous devrions y faire face, le pouvoir économique et politique l'utilisera. Et il ne s'agira pas de tendre l'autre joue. Lorsque cela sera le cas, il faudra utiliser la violence, mais si les manifestants seront visés par les forces de l'ordre, c'est aux symboles du pouvoir qu'il faudra s'en prendre. J'ai écris mes premières notes lors des émeutes de novembre 2005, que j'ai soutenu car les principales cibles des révoltés étaient avant tout les institutions et les symboles du capitalisme que cette jeunesse aime autant qu'elle hait. J'ai bien plus encore soutenu le soulèvement populaire coréen au printemps 2008, bien mieux organisé que celui qui se déroule en Grèce. Les coréens ont experimentés une révolte numérique et pacifiste plus qu'efficace. Cela a fini dans la violence, car le mouvement c'est fait durement réprimés une fois que l'actualité avait changée. Comprenons nous, je ne souhaite pas un conflit violent pour en finir avec le capitalisme. Je sais juste qu'on ne l'évitera pas. Il faut s'y préparer et utiliser en attendant une arme encore bien pire que l'émeute pour détruire le capitalisme: Les mots. Ils nous éviterons sans doute d'utiliser la violence. Mais pas forcément la prison.

3 commentaires:

Baldassare Castiglione a dit…

Merry crisis, l'anonyme. Belle vidéo, j'adhère aux propos.

Bernard Black a dit…

Joyeuse crise alors (elle a l'air de t'inspirer d'ailleurs), faudrait aller fêter le réveillon à Athènes, il fait un peu plus chaud qu'ici.

Anonyme a dit…

http://emeutes.wordpress.com/

DES EVENEMENTS EN GRECE

Ces émeutes, à distance, ont déjà fait reculer le pouvoir français sur ses minables réformes lycéennes, et peut-être d’autres encore. Les émeutiers grecs nous montrent ainsi une voie qui avait été cherchée lors de la contestation du CPE et ces dernières semaines (occupations de lycées et d’autres bâtiments, blocage de voies de communication et quelques bagnoles cramées), ils font mieux et refusent le dialogue truqué avec l’Etat et ses sbires. Ce n’est que lorsqu’il parle tout seul qu’un ministre peut évoquer « un dialogue serein » (les mots du ministre de l’éducation nationale il y a quelques jours). Ici, comme en Grèce, la discussion ne peut commencer que par la contestation en actes des forces répressives. Leur existence est déjà une insulte.
La liberté fait ses premiers pas quand on n’a plus à trembler devant des flics, des vidéo-surveillants et le fichage généralisé. Les lois sont faites pour nous apeurer, nous décourager et plus généralement nous interdire de faire quoi que ce soit. En Grèce la peur et la résignation changent de camp
(« Aujourd’hui, le peuple est en colère contre tout, contre la mort d’Alexis, contre la police, contre le gouvernement, contre les réformes… et nous, nous sommes le bouclier. (…) Je me demande si je ne serais pas mieux dans mon village, où je pourrais reprendre l’élevage des moutons et vivre tranquille. Surtout, je n’aurais plus ce sentiment de honte qui me ronge », un policier grec dans le Figaro du lundi 22 décembre 2008) :

L’INSURRECTION CONTINUE. Si elle prend partout, on ne l’arrêtera jamais. C’est pourquoi nos médias maintiennent ces évènements historiques à l’arrière-plan ou inventent des spécificités grecques (jeunesse mal payée, corruption, réformes qui ne promettent que le pire mais c’est partout que les ordures nous gouvernent). Insistons sur quelques points : il ne s’agit pas d’une révolte d’une partie de la jeunesse mais bien de toute une population, de gens sans revendications ni représentants, mais dont nous partageons certainement les intentions (disparitions de tous ceux qui parlent pour nous : partis, syndicats, experts, journalistes, associations…) et les dégoûts (le salariat et le monde misérable qu’il produit, ses congés forcés, l’éducation obligatoire pour s’y insérer, et autres « aides » de l’Etat quand on s’en éloigne).
En cette période de crise, comme d’habitude, nos dirigeants nous présentent de nombreuses solutions parmi lesquelles ne figure pas celle de se passer d’eux. Ce sont les mêmes qui nous volent nos meilleures années et celles qui suivent ; ils continuent.
Saisissons chaque occasion de rappeler la lutte exemplaire qui se déroule en Grèce. Diffusez ce texte, trouvez-en d’autres (récits de première main, vidéos sur internet, etc.), écrivez-en de meilleurs, partout, sur les murs, les affiches. Rassemblons-nous dans toutes les manifestations possibles, restons mobilisés. Répandons cette étrange épidémie dont nous n’avons rien à craindre, nous qui devons toujours travailler pour un monde qui nous empoisonne.

FAISONS MIEUX.

En région parisienne, le mardi 23 décembre 2008.

http://emeutes.wordpress.com/