Trois chroniques ( et encore… ) en un mois, ça frise le foutage de gueule…Alors en attendant que je m’attelle aux années 90, j’écris une petite bafouille histoire de redonner un peu de vie aux Barricades.
Pas de musique aujourd’hui, elle reviendra et il y aura du très bon et du plutôt mauvais ( mais dansant… ). À la place ce sont des témoignages audio piochés sur le site de Libération.
Ah Libé ! Je ne sais pas vous, mais j’ai un rapport « amour/haine » avec le torchon de Serge July. Il y a mon Libération fantasmé, Jean-Paul Sartre, Pierre Goldman, Michelle Bernstein et Serge Daney et il y Libération aujourd’hui. D’un côté ils font de la com’ facile en brandissant la liberté d’expression et d’un autre ils passent sous silence la situation difficile dans laquelle se retrouve aujourd’hui un ancien du journal. Denis Robert n’a pas joué avec l’idée de représentation, il a juste mis en lumière le caractère passablement mafieux et dangereux de la grande finance. Il a juste fait son travail de journaliste. Mais Libération n'en a cure ou peut être que le comité de rédaction est peu pressé de taper sur la grande finance…Beh oui ça ferait du tort à Rothschild…Alors Libération préfère utiliser un autre sujet pour brandir la liberté d’expression…ça mange pas de pain et l’IMAGE de la liberté de la presse s’en sort grandie… la liberté d'informer ? c’est pas sûr.
En a peine un an Libération a passé son temps à fournir les bâtons qui me permettent de les battre. Un édito de trop pour July, des articles approximatifs de journalistes paresseux (Chavez, Garfield) et une interview de sinistre mémoire. Tout ça en pleine crise sociale du journal. Sur le site Libé-en-lutte ça y va pour expliquer la crise. Malheureusement bien souvent, en chœur, les journalistes rejettent l’idée que la fuite des lecteurs soit également une suite logique du manque de sérieux de certains journalistes. Au lieu de se remettre un chouillas en cause ils brocardent les journaux gratuits et l’accès au site Libération lui aussi gratuit. Il y a un peu de ça, pour sur, mais il me semble qu'il est suicidaire de la part des journalistes de Libération de ne pas réagir face à certaines facilités. Et pourtant vu l’état de la presse française (financièrement et éthiquement) Libération fait partie de ce qui se fait de meilleur. Au rythme où vont les choses ça risque de ne pas durer.
En attendant il leur arrive d’avoir de chouettes idées à Libé et parmi elles, la mise à disposition d’enregistrements sonores, de "témoignages" de "pris sur le vif" qui sont chaque fois des grands moments. Vous avez remarqué? Pendant que j’évoquais Fraction Armée Rouge et Action Directe, Joëlle Aubron mourait. Ne pas accepter le rouleau compresseur du capitalisme est une chose louable, Action Directe a choisi la lutte - contreproductive et somme toute naïve - armée. Pour ces meurtres ils se sont tous retrouvés en prison. A perpette les cons. Joëlle Aubron a été la seule à bénéficier d’une libération. Grâce à sa tumeur elle était libre puisqu’elle était déjà condamnée. Libération propose quelques extraits du témoignage de Joëlle Aubron, sur son passé de militante activiste, son passé de terroriste et bien sur : la prison. La prison où croupit une autre d’Action Directe : Nathalie Menigon. Elle n’a pas de tumeur, mais après un accident cérébral elle s’est retrouvée à l’état de légume. Elle n'est pas seule dans ce cas. Mais l’Etat français s’en fout…Y a pas que la presse française qui est dans un état lamentable, il y a aussi les droits de l’Homme en France…
Joëlle Aubron - J'assume
Joëlle Aubron - Repentir
Joëlle Aubron - Prison
Joëlle Aubron - Rêves
Joëlle Aubron - Passage à l'acte
Ps : Aux dernières nouvelles, Maurice Papon profite de sa retraite de fonctionnaire d’Etat dans une luxueuse demeure de la région parisienne…
Pas de musique aujourd’hui, elle reviendra et il y aura du très bon et du plutôt mauvais ( mais dansant… ). À la place ce sont des témoignages audio piochés sur le site de Libération.
Ah Libé ! Je ne sais pas vous, mais j’ai un rapport « amour/haine » avec le torchon de Serge July. Il y a mon Libération fantasmé, Jean-Paul Sartre, Pierre Goldman, Michelle Bernstein et Serge Daney et il y Libération aujourd’hui. D’un côté ils font de la com’ facile en brandissant la liberté d’expression et d’un autre ils passent sous silence la situation difficile dans laquelle se retrouve aujourd’hui un ancien du journal. Denis Robert n’a pas joué avec l’idée de représentation, il a juste mis en lumière le caractère passablement mafieux et dangereux de la grande finance. Il a juste fait son travail de journaliste. Mais Libération n'en a cure ou peut être que le comité de rédaction est peu pressé de taper sur la grande finance…Beh oui ça ferait du tort à Rothschild…Alors Libération préfère utiliser un autre sujet pour brandir la liberté d’expression…ça mange pas de pain et l’IMAGE de la liberté de la presse s’en sort grandie… la liberté d'informer ? c’est pas sûr.
En a peine un an Libération a passé son temps à fournir les bâtons qui me permettent de les battre. Un édito de trop pour July, des articles approximatifs de journalistes paresseux (Chavez, Garfield) et une interview de sinistre mémoire. Tout ça en pleine crise sociale du journal. Sur le site Libé-en-lutte ça y va pour expliquer la crise. Malheureusement bien souvent, en chœur, les journalistes rejettent l’idée que la fuite des lecteurs soit également une suite logique du manque de sérieux de certains journalistes. Au lieu de se remettre un chouillas en cause ils brocardent les journaux gratuits et l’accès au site Libération lui aussi gratuit. Il y a un peu de ça, pour sur, mais il me semble qu'il est suicidaire de la part des journalistes de Libération de ne pas réagir face à certaines facilités. Et pourtant vu l’état de la presse française (financièrement et éthiquement) Libération fait partie de ce qui se fait de meilleur. Au rythme où vont les choses ça risque de ne pas durer.
En attendant il leur arrive d’avoir de chouettes idées à Libé et parmi elles, la mise à disposition d’enregistrements sonores, de "témoignages" de "pris sur le vif" qui sont chaque fois des grands moments. Vous avez remarqué? Pendant que j’évoquais Fraction Armée Rouge et Action Directe, Joëlle Aubron mourait. Ne pas accepter le rouleau compresseur du capitalisme est une chose louable, Action Directe a choisi la lutte - contreproductive et somme toute naïve - armée. Pour ces meurtres ils se sont tous retrouvés en prison. A perpette les cons. Joëlle Aubron a été la seule à bénéficier d’une libération. Grâce à sa tumeur elle était libre puisqu’elle était déjà condamnée. Libération propose quelques extraits du témoignage de Joëlle Aubron, sur son passé de militante activiste, son passé de terroriste et bien sur : la prison. La prison où croupit une autre d’Action Directe : Nathalie Menigon. Elle n’a pas de tumeur, mais après un accident cérébral elle s’est retrouvée à l’état de légume. Elle n'est pas seule dans ce cas. Mais l’Etat français s’en fout…Y a pas que la presse française qui est dans un état lamentable, il y a aussi les droits de l’Homme en France…
Joëlle Aubron - J'assume
Joëlle Aubron - Repentir
Joëlle Aubron - Prison
Joëlle Aubron - Rêves
Joëlle Aubron - Passage à l'acte
Ps : Aux dernières nouvelles, Maurice Papon profite de sa retraite de fonctionnaire d’Etat dans une luxueuse demeure de la région parisienne…
PS2: Rien a voir mais faites lui plaisir, abonnez-vous à Libé.
21 commentaires:
J'ai vu les nouvelles de sa mort hier. Je pense qu'il faut arrêter d'idéaliser ces gens-là. Concrètement, je ne suis pas trop partisan des bombes utilisés comme argument politique.
Mais effectivement, ce qui me rend assez malade, c'est que l'on a d'un côté une Ménignon dont les demandes de libération ont été systématiquement rejetées, et de l'autre un Papon, qui à mon sens a fait bien pire et qui est libre. Même pas particulièrement malade, d'ailleurs, juste vieux.
Deux poids, deux mesures, dans ce pays où il vaut toujours mieux être un vieux réac qu'un jeune d'extrême gauche.
C'est pas tout ça, je m'en vais écouter les extraits.
j'ai bien l'impression qu'en executant le patron de Renaud plus aucune personne n'a idéalisé les membres d'Action Directe. A l'époque j'avais un peu moins le sens critique de leurs actions. A part les portraits de Lenine, les BD de Quino, Siné (et Charlie premiere époque ) et Pif Gadget ou le petit livre rouge de Mao je n'avais pas vraiment acces aux idées politiques.
Par contre j'affinerais ton propos: il ne s'agit pas de mieux traiter un complice de crime contre l'humanité clairement antisémite et raciste, par rapport aux idéalistes sanguinaires d'extreme gauche. Il s'agit de passer l'éponge sur des crimes d'Etats et surtout d'être ultra ferme contre toute opposition à l'idéologie adopté par l'Etat et la grande bourgeoisie. Ensuite tout est une question de pouvoir: à Cuba se sont ceux que l'on soupsonne d'être des alliés du capitalisme qui se retrouvent en prison. Si l'Etat français obéïssait aux dogmes communistes on aurait foutu le patron de Total en prison. En ce moment on prefere le Libéralisme alors en prison on retrouve plus les criminels d'extreme gauche ( ou ceux que l'on soupsonne d'être des criminels comme certains drogués de l'armée révolutionnaire bretonne...Si si ça existe ! ).
Enfin bon le soucis maintenant c'est que l'Etat français aujourd'hui viole consciemment les droits de l'Homme et la situation des prisons françaises font que ces lieux sont devenu soit des cachots du XVe siecle soit une école de formation pour futur psychopate...les innocentés d'Outreau on bien démontré a la vue de tous la façon dont la prison française n'ai plus capable de respecter sa mission de base.
"n'est plus capable de respecter sa mission de base.." pas eu le temps de me relire
je confirme : TOUS les lecteurs de Libé ont un rapport amour-haine avec leur journal; en tout cas, ils n'aiment pas trop July et son mépris affiché lors du référendum de la Constitution Européenne.
D'autre part, perso je m'en fous qu'on s'abonne, sauf si ça passe par moi: là je touche du blé... (cynique? la position sociale-démocrate-conservatrice s'apprend vite).
Sad tu devrais avoir honte de ne pas avoir l'esprit d'entreprise ( autrement appelé "l'esprit Libé ).
bin, chuis d'accord avec l'Anonyme...passe moi les caouettes, chrissine...et pis des chip, t'en as pu des chip? Remets-moi une poire et on s'en va.
AD : à la base une lecture du monde essentiellement livresque (ou alors si le fait d'avoir été un "travailleur" pendant quelques années te donne la proletaire credibility, alors il y a du monde pour la revendiquer), qui se transforme en autisme collectif et au bout du compte en paranoîa destructrice. de AD à Pol Pot il y a pas grande différence : toujours la même notion de "pureté révolutionnaire" et d'avant garde qui mieux que le peuple sait ce qui est bonpour lui !
Non AdCR ce n'étaient plus des idéalistes, z'étaeient devenus des stals
Autrement je trouve que ton argumentaire sur la crise des journalistes très savoureux :
"Malheureusement bien souvent, en chœur, les journalistes rejettent l’idée que la fuite des lecteurs soit également une suite logique du manque de sérieux de certains journalistes. Au lieu de se remettre un chouillas en cause ils brocardent les journaux gratuits et l’accès au site Libération lui aussi gratuit. Il y a un peu de ça, pour sur, mais il me semble qu'il est suicidaire de la part des journalistes de Libération de ne pas réagir face à certaines facilités."
Peut te dire que c'est une tradition bien de chez nous de rejeter la faute sur le voisin quand on veut pas bouger. Mais bon je vais pas me lancer sur la classique opposition entre social démocratie (quelle horreur !) et la radicalité (ah que 'est beau et pur!).
Sur le reste, tu peux pas savoir à quel point ce que tu dis est vrai (honte sur nos prisons comparée aux geoles de Moldavie par le Conseil de l'Europe) et ok aussi sur l'aspect acharnement du maintien en détention du reste d'AD.
Stay my friend and hope to read you soon.
@ changai secret society : m'avez habitué à mieux en matière de comment! Fatiguée dear ? Best civil regards to you.
je n'ai pas déclaré qu'Action Directe était des idéalistes !
j'ai juste dis que ne pas accepter le dictât du capitalisme était finalement normal si on aime un tant soit peu l'Humanité. Par contre j'ai dans mes écrits insisté sur la naïveté de combattre ce système par l'action violente ( surtout lorsqu'elle est ultra minoritaire... ). les idées Maoïstes et/où Stalinienne d'Action Directe était par contre plutôt à la mode entre 68 et 78. J'ai subis l'influence de jeunes parents anarcho(mère)/communiste(père) ( et interchangeable ensuite ). A l'époque c'était la mode d'être de gauche...Aujourd'hui la mode c'est le réalisme, le pessimisme et le nihilisme service tout compris dans l'individualisme. Même être de gauche c'est être réaliste et libéral. Alors...
Enfin tout ça pour dire qu'avant l'exécution de George Besse et d'Audran, l'idéologie adoptée par Action Directe avait plutôt bonne presse...En dehors des réacs, de certains anarchistes et des derniers situationnistes... Aujourd'hui Action Directe on les range avec Polpot, mais à l'époque je ne pense pas...
et puis pas d'accord ! le com' de Changaili est pertinent:
c'était juste une petite bafouille sans prétention et tres axé pilier de comptoir. En plus je me concentre sur Libé et Serge July... Non, non, effectivement le mieux c'est de se refiler les cawouettes en attendant que je travailles à une chronique beaucoup plus chiadée.
oula, comment ils sont susceptibles ces mecs...Pour un peu vous seriez plus corses que moi!!
@l'Anonyme c'est très bien ce que tu fais, çà fait réfléchir et c'est tant mieux, moi, j'essaye d'être light parce que c'est comme çà que je suis : une (quasi) blonde à forte poitrine. Go on my dear... et s'il faut vraiment donner mon avis c'est vrai je suis 100% d'accord avec toi pour Papon et le reste et l'esprit Libé donc je n'avais rien à rajouter à part des conneries. voilà...
@civil servant : bin désolée de vous décevoir très cher, entre çà et U2..."seule sur mon acropole...je sens que je dégringole". (tiens un challenge pour vous, d'où ai-je impunément volé ces lyrics, comme une crapuleuse que je suis?)
Tres souvent de mauvaise foi mais pas succeptible pour un sou (quoique?) je suis.
ma petite bafouille je l'ai écris vite, dans l'urgence, sans me prendre la tête histoire de me remettre dans le bain et continuer ma vraie fausse biographie en fiesta et musiques. Malheureusement je n'arrive toujours pas à rentrer dans le bain, l'eau est encore trop froide sans doute. En fait je me demande comment regler le problème... faire une longue pause et changer de sujet ( en ce moment une playlist de chansons tristes seraient du plus bel effet. ) ou bien laisser mon blog en standbye en attendant que l'inspiration remonte à la surface...? je sais pas...
Et pi j'ai un soucis: j'arrive pas à cacher ma sympathie pour les idées de gauche et même quelques fois libertaires...
Je suis atterré : comparer (comme confondre) Action Directe et le régime khmer… ça laisse rêveur. Je ne sais pas dans le fond si l'époque est au libéralisme, au cynisme, au stalinisme, à je ne sais quel autre concept en “…isme”. Ellle est à la confusion généralisée, à n'en pas douter comme, une fois de plus en témoignent ici les “commentaires”. Vous êtes bien des “produits” d'époque, les fruits avariés d'une idéologie qui entend démontrer qu'émotions et affects se sont substitué à l'histoire, d'un monde où tout s'équivaut. « Méfie-toi, je suis nuance » écrivait Nietzsche. Si Dieu est bien mort, Nietzsche aussi manifestement !
Je pense cher Fernet que même plus nuancé vous ne pouvez ainsi vous exclure de l'accusation ainsi formulée par votre propre soin: "vous êtes bien des "produits" d'époque". Un peu d'humilité que diable ! Malgres des efforts de chaque instant je n'ai jamais eu la prétention d'avoir réussi à échapper à cette définition de "produit d'époque". Croire que vous avez réussi là ou d'autre on échoué est une erreur. En attendant cela fait bien longtemps que le regne de la confusion généralisée à prit le dessus sur tout le reste. Notre époque est ni pire ni meilleur que les autres.
Dieu est mort, Nietzsche aussi ( quelle révélation, Cher Fernet ! ) et moi même je me sens pas tres bien....
Mes amitiés.
Je suis effectivement, tout autant que vous, un produit d'époque, le fruit d'une histoire, science, disait Queneau, du malheur des hommes. À cette différence près - peut-être - que j'appartiens à une époque plus ancienne et déjà révolue qui, en tout cas, n'est pas la même que la vôtre. Si vous me connaissiez cher AdCR, vous ne me soupçonneriez pas d'immodestie. Cette époque n'était probablement pas meilleure que la vôtre et quand bien même l'aurait-elle été, il me serait impossible de m'en enorgueillir tant je n'y suis pour rien. L'époque à laquelle j'appartiens nous permettait simplement de ne pas confondre la violence de l'état et sa riposte individuelle.
J'ai toujours pensé que répondre à la violence de l'état par la violence individuelle, ou groupusculaire, menait dans l'impasse et n'était au mieux qu'une illusion. Mais dans le fond, sans jamais y souscrire, je la comprends, je me l'explique. Comment peut-on témoigner d'une romantique nostalgie - voir plus bas dans ce blog - pour la RAF, dite Bande à Baader ou groupe Baader Meinhof, et accepter que soient renvoyés dos à dos Action Directe et Pol Pot ?
Il est vrai que j'ai adopté dans mon dernier commentaire un ton relativement méprisant. Je ne le regrette pas. Il n'y a pas si longtemps, notre détestable ministre de l'intérieur évoquait un « antisémitisme par amalgame. » Le mot important ici, n'est pas “antisémitisme” mais “amalgame” qui illustre à la perfection la façon de penser qui aujourd'hui prévaut. Ainsi me paraissez-vous blasé ou cynique par amalgame, et ne plus penser que par amalgame. Et comme je suis sans aucun doute un vieux con, dont la santé est plus fragile que la vôtre, ça me fatigue et me désole. Du coup, je reste étonné de certains rapprochements essentiellement fondés, me semble-t-il, sur substrat théorique assez rudimentaire.
Avez-vous défendu vous-même l'idée qu'AD et Pol Pot était à ranger dans le même panier ? Non, assurément. En attribuant cette confusion à l'époque, en l'acceptant sans débat ni indignation d'aucune sorte, vous faites le lit de ce que vous dénoncez. Comme souvent, je le crois.
Je ne veux pas me montrer désagréable, je n'ai pas vocation à cela. Pour preuve de ma bonne foi, je vous invite à fréquenter les groupes de discussions de la LCR par exemple. Non pas par affinité idéologique - encore que, je n'aurais rien contre - mais pour vous tanner un peu le cuir en matière d'argumentation et de contenu théorique. Croyez-moi, ça fait du bien. Ça met du plomb dans la tête, ça oblige à un travail de réflexion dont votre blog, les réflexions qu'il contient, pourrait profiter. Pour notre plaisir et nôtre intérêt à tous.
Bien à vous
Rebonjour à tous.
etant celui par qui le souk arrive, je me dois d'y revenir et d'essayer de m'expliquer mieux.
Faisons d'emblée élégante révèrence à Changai : en général vos références sont un poil plus fines ques les guignols de l'info c'est tout. Mais vous connaissez l'adage "qui aime bien... "
Seule sur l'acropole... ca sent son Starmania genre les adieux de la rock star ou une connerie du genre (Désolé je déteste cette soit disant comédie musicale).
Et venons en à l'essentiel de ce qui me chagrine :à savoir la charge de Fernet contre AdCR qui sur le fond ne la mérite pas. Ce n'est pas lui qui mit en parallèle AD et Pol Pot : c'est moi.
Cela me chagrine car Fernet est l'auteur d'un des plus beaux posts que j'ai lu ces derniers temps (relire le partage des os sur son blog), le genre de texte qui te trace un mec. On ne peut pas être un con et écrire des phrases aussi justes. Me prendre une bordée par un con voilà qui ne me génerait pas . Par Fernet voilà qui me chagrine bien plus. De m'être aussi mal exprimé et faire naître de telles incompréhensions entre nous. Ce qui évidemment n'interdit pas le débat.
Fernet : je n'amalgame pas Aubron et Pol Pot. Je stigmatise cette contruction intellectuelle prégnante dans les années 50 à fin 70 et dont je sens les remugles remonter. Celle de l'élite révolutionnaire appelée à conduire le peuple vers un bonheur construit sans lui demander son avis.
A cet égard, les "soldats perdus" d'AD ne sont qu'un des derniers avatars d'une idéologie révolutionnaire dont l'histoire a montré en tous lieux et tout temps sur quelles extremités elle débouche, Pol Pot en étant la face la plus monstrueuese. Voilà sans doute ce qu'il m'aurait fallu exprimer dès mon premier post. Ce qui ne m'amène pas pour autant à faire la confusion entre les maos dont se réclamait les kmers et les autonomes qui ont nourri les rangs d'AD (surtout en France dans les années 70 on ne comparera pas les maos et les autonomes, mais bon là on va entrer dans un débat de mecs agés, nos générations étant grosso modo les mêmes).
Fernet : AdCR ne mérite pas la bordée que vous venez de lui mettre. C'est bien à moi qu'il fallait vous en prendre. Cela étant, je ne regrette pas d'avoir exprimé ma totale absence de "nostalgie ou d'affection" pour la RAF ou AD.
Je n'oublie pas l'histoire, le fait qu'ils étaient totalement manipulés par les régimes staliniens (combien d'entre eux réfugiés en RDA rappelez moi?). Je n'oublie pas l'histoire notamment celle des staliniens qui décimèrent le POUP durant la guerre d'Espagne, je n'oublie pas l'histoire celle des communistes allemands qui firent le jeu d'Hitler en refusant toute alliance (impure bien sure!) avec les sociaux démocrates alors qu'ensemble ils étaient majoritaires ete lui offrirent ainsi le Reichstag.
Tout ca au nom de cette vision supérieure des intérêts d"un prolétariat qui n'en demandait pas tant.
Je vous ne demande de m'en excuser mais je suis vicseralement social démocrate. De Rosa Luxembourg ou de ce "social traitre" de Blum qui a le plus fait avancer la concitions ouvrière?
Putain : civil servant (et pas exactement au bas de l'échelle) et social démocrate : je suis la cible parfaite !
Voilà en quelques mots ce que je souhaitais vous dire Fernet en souhaitant que vous nous gratifiez encore de post aussi fort que celui que j'évoquai plus haut.
@ Ad CR: j'et jure, j'voulais pas foutre le souk sur ton blog ! Par élégance je ne vais pas m'excuser. Mais tu m'a compris c'est juste par élégance.
Read you sonn all of you.
Ma réponse à votre commentaire "méprisant" ( c'est votre propre mot ) cherchait justement avec une pointe d'ironie à vous pousser à vous expliquer sur ce ton que je ne vous connaissais pas avant. Je vous remercie de chercher à vous faire mieux comprendre. Et par magie je comprend mieux votre révolte.
On a tous besoin de retravailler notre bagage théorique sans doute plus moi que vous Fernet, je ne remets pas du tout ça en doute. Sauf que je préfère le faire dans d'autre condition que sur un forum de discussion de la LCR. Pour peu que je les ai fréquenté ils perdent ce qu'ils ont de crédibilité théorique en ce qu'ils ont d'absence d'ouverture d'esprit. Je pratique l'amalgame? peut être par paresse... c'est dommage? bah oui... Désabusé? encore plus...J'ai juste l'espoir d'avoir un jour de quoi ne plus être désabusé, mais aujourd'hui il n'y a rien qui pourrai permettre de nourrir cet espoir.
J'ai longtemps hésité à faire paraître cette bafouille que j'ai qualifié plus haut de réflexion de "pilier de comptoir" ( et cela ne se voulait pas autre chose. ) qui d'ailleurs était totalement hors sujet du blog. Je l'ai fait et je ne le regrette pas non plus. Je regrette juste votre agressivité qui vous a desservie dans votre révolte.
Maintenant, je ne comprend pas que vous me fassiez passer pour un nostalgique romantique de la RAF, alors que n'y faisais référence seulement pour remettre la musique dans un contexte historique global que je résumais en quelques mots... d'où le risque d'amalgame. (dans mes commentaires j'ai également fait référence, qu'enfant j'avais plutôt de la sympathie pour Action Directe, seulement: ENFANT ) Et c'est là où le bas blesse et c'est à ce sujet qu'il faut que je travail. être concis, ludique, stylisé, tout en évitant que les raccourcis que j'utilise soient compris comme des amalgames. Tache ardu qu'il semble, je le pense, pas encore bien maîtrisé. J'y travaille. ça prend du temps, et c'est ce qui m'a amené à écrire cette bafouille. Elle me semblait plus intéressante que de raconter ma vie, qui elle n'est pas folichonne.
Je ne pense pas du tout que vous soyez doté d'un ego surdimensionné, je pense par contre que vous pouvez tout comme moi succomber à la tentation de l'amalgame et dans les généralités, ces deux poisons que vous chercher à enlever de ma prose. Ce qui rend aussi votre argumentation ( intéressante ) un peu moins percutante.
vous lancer superbement le débat Cher Fernet.
Heureux de vous voir si combatif sur les Barricades !
Ps: pour l'attribution de Polpot à Action Directe je disais que peut être qu'aujourd'hui on "les mélanges" mais à l'époque la différence était grande. Ce qui allait dans votre sens de cette confusion qui regne aujourd'hui. Je ne disais pas du tout que c'était la même chose. Enfin bon on pourra en discuter plus longuement autour d'un verre.
Un peu de colère...
Au risque de marteler les vieilles lunes, je me permets de glisser mon petit préjugé d'époque... Le refus de la société en l'état, la manip' d'opinion au moyen d'actions terroristes (AcDr comptait à l'époque déclencher une révolution en France - faut pas l'oublier...), les lendemains qui justifieront la barbarie du moment restent des valeurs d'actualité.
Les twins towers sont un exemple de radicalité aveugle. La cause n'est pas la même ? Qu'importe. le but reste le même (ainsi que la méthode) : faire savoir que l'on existe, que le système est boiteux et qu'il y a une portée symbolique forte dans la mort simultanée de quelques dizaines ou centaines de personnes, tout comme dans l'assassinat d'un directeur d'usine. les tribunes élevées dans le sang se voient mieux. L'important, c'est la cause.
Vingt ans plus tard, nous n'en conservons pourtant que des encards au sujet de la santé défaillante de l'un ou de l'autre (les terroristes vieillissent aussi - c'est con, ils ne se voyaient sans doute pas vieillir) et leur rappel aux droits bafoués de l'homme - lesquels droits, issus de l'Humanisme des Lumières et de sa conception limite bourgeoise du sujet et de ses droits à la propriété, sont tout de même aussi à l'origine de notre beau capitalisme contemporain, lequel capitalisme, que rejettait AcDr...etc. C'est triste, une femme malade. Mais le contexte est piquant, voire cruel.
Quant à M'sieur Fernet, que je respecte bien fort, peut-être néglige-t-il le fait que certains lecteurs ont encore le beau privilège de se souvenir d'un proche disparu grâce à Joelle Aubron. Z'avaient le contenu théorique qui péchait. Z'ont bien saisi la portée symbolique. Merci pour eux. Je ne me souviens pas d'avoir jamais entendue que la dame s'était excusée. Un oubli, naturellement.
Je viens d'entendre les petits bouts d'interview d'Aubron fournis par l'Inconnu. Je retire ma petite pique sur l'oubli : "je ne veux pas de la posture du repentir et du pardon"... En fait c'est le souci de ne pas se contredire. Vingt ans plus tard, ce qui conduit cette dame à rejetter le mea culpa, ce n'est donc pas le refus de l'échec de l'action directe, (20 ans plus tard, on n'a plus le droit ou la capacité de juger, nous dit-elle. Ah bon ? Et pour longtemps encore ?) mais un souci de cohérence. Sacré petit soldat.
Au fait, merci aux barricades pour la note sur Libé. Tu as vu le bouquin critique sorti sur libération ?
"Libération de Sartre à Rotschild
Pierre Rimbert
Raison D'agir Editions"
Cher tous,
Avant qu'à mon tour, je ne remette un peu d'ordre dans ce bazar que j'ai contribué à créer, sans pour autant revenir sur ce qui a été dit - ici et là - de façon parfois très juste (je pense à The Civil Servant, en qui je crois reconnaître un frère générationnel), un petit mot à Totagata à propos de la petite pique qu'elle m'adresse au sujet du “déficit théorique” de ceux auxquel Joëlle Aubron aurait arraché un proche. C'est exactement le type de remarque qui n'a cessé d'être adressé au législateur qui se proposait d'abolir la peine de mort. Aussi est-ce un devoir de prendre cet argument - et de l'écarter - pour ce qu'il est : la marque d'une évidente empathie avec ceux qui souffrent, empathie nécéssaire mais non suffisante. N'oublions pas qu'il s'agissait - pour les protagonistes - d'une guerre… Laquelle, malheureusement, a ses lois propres.
@mitié à tous
Bon bah finalement comme dans les meilleures histoires, tout est bien qui finit bien !
pleins de bisous à tous ( et à Changaili )
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