5.12.05

Y a pas d'âge pour crever

Lundi 5 décembre 2004, la gauche est morte, les conditions d’un mouvement social sont inexistantes et le fascisme s’installe. Mes grands parents ont comme une impression de déjà-vu, quant à moi je lâche prise. Je reconnais qu’il y a plus glamour pour attirer les chalands que de revenir jour après jours sur l’Etat d’Urgence et la chute en avant d’un pays pourtant si beau. Il y a plus bandant que Ridan et Jean Ferrat pour faire réagir les mélomanes de tous poils. C’est vrai j’aurais pu parler de Gill Scott-Heron et un peu plus de Sly & The Familly Stone. C’est vrai. Mais ce n’est pas le cas. Je n’essaie en aucun cas de faire un mini-site "hype", d’écrire des "posts" hachement bien documentés sur la musique culte. J’essaierais encore moins d’évoquer les oubliés de la musique populaire. Je sais pas faire ( mais lui le sais ). Pour tout vous dire je ne sais pas ce que c’est qu’un riff de guitare…. D’ailleurs Je ne sais même pas ce qu’est une guitare. Mais je sais ce qu’est une chanson. Et je sais que lorsque j’entends "Tu veux savoir, pourquoi les mômes reste tous en bas de cet immeuble, je veux savoir pourquoi l'voisin m’regarde chelou chaque matin, Tu veux savoir pourquoi l’école à fait de moi quelqu’un d’aigris, je veux savoir pourquoi et si je manque de confiance la justice « b...p », tu veux savoir pourquoi au fond j'm’en fous de tous ce qu’ils disent ? le quotidien c’est moi qui le vit, le quotidien… c’est moi qu’ils visent" bah ça me paraît plus pertinent en ce moment que "la révolution ne sera pas télévisée". Ça on le sait Serge July, Karl Zero et Guillaume Durand ne le cessent de le répéter. On peut s’intéresser aux morts, à la technique, à la virtuosité et oublier le principal : les tripes. En ce moment il me semble que l’on a plus besoin de nos tripes que du reste. Le reste d’ailleurs vient naturellement. Alors voilà, ici, on parle de boucherie, de barbaque et absolument pas technique d’abattage. Je vais vous parler de tripes, de mes tripes et de l’instrument qui les déchire, la pop en général et en particulier le rock. Je ne vous apporterais rien d’autre que mon regard particulier sur cette musique. D’ailleurs si j’ai décidé d’emmerder la blogosphere avec mon regard sur le monde c’est bien parce qu’il n’apparaît nulle par ailleurs qu’ici et c’est bien dommage. Je cesserai donc en partie de remettre le couvert sur le couvre feu, sur l’Etat d’urgence et la monté du fascisme. Et pour commencer c’est le titre de mon blog qui change. Finie la belle vie, et en avant pour "Du Champagne et des barricades".

Ps: A Fernet.....

Aucun commentaire: